«
Cela serait, je serais médecin. Le mot
se scandait dans ma tête : médecin, médecin, médecin», affirme le narrateur à
l’annonce de sa candidature à la bourse annuelle de l’école.
Selon
vous, les projets d’enfance sont-ils
toujours réalisables ?
Vous
développerez votre point de vue
personnel en vous appuyant sur des arguments et des exemples précis
Le
rêve a toujours devancé la vie. Tant d’exploits scientifiques et industriels
ont au tout début été conçus comme des rêves. L’homme a rêvé voler avant de se
subordonner l’espace et le temps par la force de son génie créateur.
Fermez
les yeux, souvenez-vous. Ils étaient si puissants, vos rêves d’enfant. Si réels
quand vous vous projetiez. Vous étiez aventurier, danseur ou pompier, vous
construisiez un bateau ou voliez dans les airs, vous viviez parmi les loups,
les lions, enfant sauvage, comblé. Tout votre corps était engagé dans les
sensations que vous procuraient ces visions. Joie, élan, puissance, liberté.
Tout paraissait possible. Qu’avez-vous fait de tout cela ? Gageons que certains
de vos souhaits se sont réalisés, à la faveur d’activités extrascolaires, de
vacances, de moments de vie. Peut-être même avez-vous eu la chance, la ténacité
de faire de votre vie un rêve et d’un rêve une réalité (l’expression est de
Saint-Exupéry). Jusqu’où peut-on aller dans l’accomplissement de ses rêves d’enfance?
Rêver,
ce n’est pas pelleter des nuages, ni être contreproductif. C’est absolument
nécessaire. Dans un monde tourmenté, on devrait miser sur l’importance d’avoir des rêves à tous les
âges, peu importe notre style de vie. Dans son roman L’Alchimiste, l’auteur
Paulo Coelho écrivait ceci au sujet des rêves : « C’est justement la
possibilité de réaliser un rêve qui rend la vie intéressante. » Sage propos,
non ? En effet, avoir des rêves est nécessaire parce qu’ils sont orientés sur
ce qu’on veut et non sur ce qu’on souhaite réparer comme c’est souvent le cas
avec les résolutions. Ils sont porteurs d’une réelle volonté de changements et
d’améliorations et visent des buts menant à l’accomplissement de soi dans
diverses sphères de notre vie.
Parce
qu’ils sont remplis d’espoir, on s’imagine en mieux, ils ont nécessairement un
impact fort positif dans nos vies.
Quand
on a des rêves, on se projette dans l’avenir, dans le futur. On sait où on s’en
va, car on a un but dressé devant soi. Ainsi, les rêves nourrissent donc, d’une
certaine façon, nos actions et nous donnent du sens à ce qu’on fait. Et si nos
rêves d’enfance ont tendance à être démesurés ou utopiques, il ne sert à rien
de les condamner. Ce qu’il faut, c’est y puiser le courage de persévérer et le
génie de les convertir en réalité.
Par ailleurs, en dirigeant
notre attention sur nos rêves, on entraine notre cerveau à rechercher du
positif au lieu de l’utiliser pour ressasser du négatif. On remarquera
davantage les faits, les actions et les effets qui nous encouragent à
poursuivre vers l’atteinte de nos objectifs. On pourrait dire que les rêves
canalisent de façon dynamique notre regard sur la vie. Mais si une fois adulte,
on a souvent été confronté au caractère impossible voire idyllique de certains
de nos rêves d’enfance, faut-il pour autant se condamner au réalisme prosaïque
ou divorcer avec toute tendance à planifier le réel désiré, en vue de
l’atteindre ou de le réaliser. Certains de nos rêves peuvent nous trahir.
D’autres, peuvent se révéler illusoires et utopiques. Mais plus important que
la réalisation d’un rêve peut- être cette charge positive dont le rêve nous a
pourvu de tout temps et contre toutes les intempéries
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