mercredi 11 octobre 2023

les projets d’enfance sont-ils toujours réalisables ?

 

 

« Cela serait, je serais  médecin. Le mot se scandait dans ma tête : médecin, médecin, médecin», affirme le narrateur à l’annonce de sa candidature à la bourse annuelle de l’école.

Selon vous, les projets  d’enfance sont-ils toujours réalisables ?

Vous développerez votre  point de vue personnel en vous appuyant sur des arguments et des exemples précis

 

Le rêve a toujours devancé la vie. Tant d’exploits scientifiques et industriels ont au tout début été conçus comme des rêves. L’homme a rêvé voler avant de se subordonner l’espace et le temps par la force de son génie créateur.

Fermez les yeux, souvenez-vous. Ils étaient si puissants, vos rêves d’enfant. Si réels quand vous vous projetiez. Vous étiez aventurier, danseur ou pompier, vous construisiez un bateau ou voliez dans les airs, vous viviez parmi les loups, les lions, enfant sauvage, comblé. Tout votre corps était engagé dans les sensations que vous procuraient ces visions. Joie, élan, puissance, liberté. Tout paraissait possible. Qu’avez-vous fait de tout cela ? Gageons que certains de vos souhaits se sont réalisés, à la faveur d’activités extrascolaires, de vacances, de moments de vie. Peut-être même avez-vous eu la chance, la ténacité de faire de votre vie un rêve et d’un rêve une réalité (l’expression est de Saint-Exupéry). Jusqu’où peut-on aller dans l’accomplissement de ses rêves  d’enfance?

Rêver, ce n’est pas pelleter des nuages, ni être contreproductif. C’est absolument nécessaire. Dans un monde tourmenté, on devrait miser sur  l’importance d’avoir des rêves à tous les âges, peu importe notre style de vie. Dans son roman L’Alchimiste, l’auteur Paulo Coelho écrivait ceci au sujet des rêves : « C’est justement la possibilité de réaliser un rêve qui rend la vie intéressante. » Sage propos, non ? En effet, avoir des rêves est nécessaire parce qu’ils sont orientés sur ce qu’on veut et non sur ce qu’on souhaite réparer comme c’est souvent le cas avec les résolutions. Ils sont porteurs d’une réelle volonté de changements et d’améliorations et visent des buts menant à l’accomplissement de soi dans diverses sphères de notre vie.

Parce qu’ils sont remplis d’espoir, on s’imagine en mieux, ils ont nécessairement un impact fort positif dans nos vies.

Quand on a des rêves, on se projette dans l’avenir, dans le futur. On sait où on s’en va, car on a un but dressé devant soi. Ainsi, les rêves nourrissent donc, d’une certaine façon, nos actions et nous donnent du sens à ce qu’on fait. Et si nos rêves d’enfance ont tendance à être démesurés ou utopiques, il ne sert à rien de les condamner. Ce qu’il faut, c’est y puiser le courage de persévérer et le génie de les convertir en réalité.

Par ailleurs, en dirigeant notre attention sur nos rêves, on entraine notre cerveau à rechercher du positif au lieu de l’utiliser pour ressasser du négatif. On remarquera davantage les faits, les actions et les effets qui nous encouragent à poursuivre vers l’atteinte de nos objectifs. On pourrait dire que les rêves canalisent de façon dynamique notre regard sur la vie. Mais si une fois adulte, on a souvent été confronté au caractère impossible voire idyllique de certains de nos rêves d’enfance, faut-il pour autant se condamner au réalisme prosaïque ou divorcer avec toute tendance à planifier le réel désiré, en vue de l’atteindre ou de le réaliser. Certains de nos rêves peuvent nous trahir. D’autres, peuvent se révéler illusoires et utopiques. Mais plus important que la réalisation d’un rêve peut- être cette charge positive dont le rêve nous a pourvu de tout temps et contre toutes les intempéries

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