lundi 12 avril 2021

RECAPITULATION

SOUVENIRS ET NOSTALGIE

 

- Les êtres humains sont faits de souvenirs qui les déterminent et les construisent, qui retracent les racines et dessinent le devenir. Capricieux, ils nous amènent à un moment du passé : une voix, une odeur, un son, une époque marquée par la tristesse ou la joie!

 

- On ne peut tourner une page de sa vie sans que s’y accrochent certains souvenirs ; des souvenirs que nous gardons en nous-mêmes et dont quelques uns pâlissent et entrent dans l’oubli tandis que d’autres sont ineffables.

 

- Le souvenir est le fil qui retient le passé, c’est un lien étroit qui s'établit entre hier et aujourd'hui c'est pourquoi il symbolise la morale, l'expérience est l'héritage collectif. Les souvenirs sont en quelque sorte sont notre identité et font partie de notre existence.

 

- Le souvenir est un pas en arrière, et, bien qu'il soit important pour la formation de notre personnalité il ne doit jamais prendre le dessus sur le présent et sur l'avenir.

 

- Il ne compte que sur son présent et faire table rase de son passé et de ses souvenirs pour bâtir son avenir.

 

SOUVENIRS ET SENSATIONS

 

- Marcel Proust a livré dans la « Recherche du Temps Perdu » de grandes analyses sur le temps, grâce à sa théorie de la madeleine.
Enfant, sa tante lui donnait de petites madeleines trempées dans du thé.
Adulte, il se rend compte que le fait de manger à nouveau une madeleine fait resurgir le contexte de son enfance.
Le pouvoir des odeurs tient à l'organisation de notre cerveau.

« Mais quand d’un passé ancien rien ne subsiste, seules plus frêles, mais plus vivaces, plus immatérielles, plus persistantes, plus fidèles, l’odeur et la saveur restent encore longtemps ».

 

- Certains parfums peuvent nous laisser émus et nostalgiques. Les souvenirs associés aux odeurs peuvent être déclenchés par des savons, des aliments, la nature (comme l’odeur de l’herbe fraîchement coupée), et plus encore. Parfois, nous ignorons complètement pourquoi une odeur nous rappelle un souvenir particulier, mais nous sommes quand même émus.

 

- Les odeurs peuvent nous conduire à nous remémorer à la fois des souvenirs, positifs comme négatifs, de notre passé. En effet, notre sens de l’odorat est plus associé au déclenchement d’émotions et de souvenirs que n’importe lequel de nos autres sens.

 

SOUVENIRS ET BONHEUR

 

-Le passé est un tremplin pour construire un avenir meilleur.

 

- Les souvenirs ne sont pas pour autant un simple retour du passé. Ils constituent notre identité. En ce sens, les souvenirs d'enfance peuvent être une formidable source d'énergie. D'autant que nous avons la faculté de transformer des souvenirs de situations désagréables en moments amusants, agréables, voire moteurs. Pendant toute notre existence, nous dialoguons avec nos souvenirs. À travers eux, nous forgeons une partie de notre personnalité et de notre rapport au monde. Nos souvenirs d'enfance en disent long sur ce qu'on est à l'âge adulte, sur ce qu'on désire ou ce qu'on aspire à devenir.

 

-Le passé représente pour tout un chacun une leçon de vie, étant la synthèse des expériences vécues par les ancêtres qui, tel un guidage, procurent des réponses à plusieurs interrogations qui préoccupent l’humanité.

 

- L’attachement au passé est important pour diverses raisons :

Notre passé, c’est notre histoire, notre mémoire individuelle et collective, notre identité, nos racines.

L’image que l’on garde de notre passé (personnes connues ou rencontrées, lieux fréquentés etc…) est souvent idéalisée car, dans les moments sombres de la vie, le retour sur le passé est une consolation, un réconfort.

Le passé pourrait être une source précieuse d’enseignements : une expérience passée, une erreur commise serviraient de leçon.

Le passé éclaire le présent et l’avenir et leur donne un sens…

 

- De plus, si nous évoquons de bons souvenirs en permanence pour nous aider à renforcer nos ressources actuelles d'adaptation, nous pouvons créer un système de protection et de bien-être qui s'auto-alimente. Plus nous nous concentrons sur ce qui nous est arrivé de positif dans la vie, plus nous rechargeons nos batteries d'énergie positive. Cette énergie positive nous fait nous sentir bien, et elle augmente également la possibilité que nous réagissions aux événements négatifs avec moins de pessimisme.

- Bussières voit que « le souvenir est notre plus fidèle compagnon ».

 

- Les souvenirs sont ce qui nous lie au passé et ce qui nous en reste. La plupart de nos souvenirs nous viennent de l’enfance. Ils peuvent être heureux ou malheureux selon plusieurs facteurs, dont le plus important est peut-être la famille.

 

- L’enfance est, peut-être, la période la plus importante de notre vie. Elle est décisive dans la formation de l’adulte que nous serons. Cette période passe trop vite et il ne nous en reste que des souvenirs. Ces derniers sont souvent nostalgiques car ils nous ramènent à des moments heureux où on est protégé et choyé. Ce sont des souvenirs d’innocence et d’irresponsabilité sympathique.

- L’enfance est une période heureuse où l’individu existe par et dans la famille. La famille, le père et la mère principalement, mais aussi les grands parents, les tantes et les oncles, offrent à l’enfant un univers protecteur qui le met en sécurité et lui procure des moments de bonheur. Les baisers, les cadeaux, les mots doux et mêmes les fessées sont des événements qui peuvent paraître anodins à l’enfant, mais peuvent devenirs historiques pour l’adulte.

 

- Quand la personne se souvient d'un passé révolu marqué par des moments qu'on ne peut plus restituer exp : enfance, amour, joie, présence d'être cher
Les petites joies qui jalonnent la période de l'enfance sont inoubliables parce que le bonheur est souvent là, tout près, à notre mesure, à notre portée, dans notre famille, nos relations, notre jeu, nos loisirs, parfois il nous faut du temps pour le savourer. Le souvenir permet d'apprécier cette période de sérénité, de béatitude et de la restituer.

 

- La rétrospection est nécessaire pour l’homme vu qu’elle lui permet de se réconcilier avec soi afin d’avancer dans la vie car les souvenirs, même s’ils étaient malheureux, peuvent procurer quelques bienfaits notamment en matière d’expérience.

 

- Goldman chantait : 

« Ça restera comme une lumière

Qui me tiens à chaud tous les hivers

Un petit feu d’espoir

Qui ne s’éteint pas ».

 

- Le souvenir d’expériences passées est utile au développement de la personnalité permettant de :

S’instruire : le souvenir d’expériences passées est un moyen d’apprentissage : On retient des leçons des erreurs du passé.

Renforcer le sentiment d’appartenance : Le passé, c’est notre histoire, nos racines.

Le souvenir d’expériences passées peut être une échappatoire aux problèmes vécus : passé heureux, souvenir d’enfance précieux

 

- Les souvenirs passent pour une école dans laquelle on apprend de nos erreurs commis et par suite on essaie de les éviter dans l'avenir. Ceci nous invite à se  méfier en tirant toujours de nos anecdotes des leçons morales qui nous empêchent de tomber dans les mêmes pièges d'hier.

 

- S’accrocher au passé est un moyen à travers lequel on est capable de se déconnecter de la réalité morose pour se plonger dans un monde fictif qu'on cherche à retrouver. Autrement dit, refugier dans les coins heureux de notre passé , vivre avec les souvenirs de jadis , nous rendent capables de soulager nos peines physiques et morales vue que le passé paraît plus heureux que notre présent qui s'enlaidit de jour en jour . 

 

 

SOUVENIRS ET SOUFFRANCE

 

- « L’enfant disparut et l’homme se montra avec ses joies qui passent et ses chagrins qui restent », affirme Chateaubriand.

 

- La période de l’enfance ne passe pas trop vite pour tous les enfants. Tous les enfants n’ont pas droit à l’enfance. Certains ont le malheur d’être nés sans famille. Abandonnés, orphelins ou nés dans une mauvaise famille, ces enfants ne gardent de l’enfance que des souvenirs tristes et douloureux et des marques indélébiles dans leur corps, leur cœur et leur tête.

 

- L’enfant sans famille ne garde de son enfance, le plus souvent, que des souvenirs douloureux. L’orphelin, même lorsqu’il a la chance de ne pas se retrouver dans la rue ou dans des établissements d’assistance publique, ne se sent ni aimé ni désiré. Il est à peine supporté et tout ce qu’on fait pour lui est vécu comme une aumône.

 

- S'attacher à notre passé douloureux et sanglant n'est que ruine de l'âme .En effet, il est surement possible que se souvenir des évènements vécu qui ont massacré nos cœurs, va certainement aggraver notre détresse et amplifier notre douleur psychique  pour nous noyer dans une angoisse et tristesse sans fin. 

- Quand la personne a vécu des moments douloureux (perte d'un être cher, échec scolaire, maladie, accident, emprisonnement, divorce, séparation, un conjoint peu compréhensif, un travail déplaisant, des ennuis financiers, ....)

- Il est vrai que les mauvais souvenirs ne sont pas faciles à effacer de notre mémoire, surtout lorsqu'il s'agit de quelque chose qui nous a particulièrement marqué. Une rupture, une humiliation, un accident ou encore des paroles blessantes se gravent automatiquement dans notre esprit et souvent, on a du mal à tirer un trait dessus. Ces événements influent négativement sur l'état psychologique de la personne de sorte qu'elle perd le goût de vivre

 

- Les souvenirs douloureux et les échecs vécus par une personne ne l’aident pas toujours à regarder plus haut ou à aller au devant ; au contraire, ces événements font vivre au sein d’un enfer d’incertitude et de doute qui bannissent l’espoir de son cœur et la confiance en soi et fait d’elle une prisonnière de la tyrannie des fantômes du passé. Ne serait-ce alors ce que disait Claude Roy vrai lorsqu’il affirmait que : « le souvenir n’et pas une consolation ou un refuge mais la brûlure d’un regret sans espoir ».

 

- Un souvenir tragique qui marque notre passé se reflète nécessairement sur nos actes et sur nos attitudes dans le présent et comme dit Hugo : « souvenir de douleur est douleur encore ».

 

- Certains restent prisonniers des longues rétrospections durant lesquelles ils se culpabilisent et maudissent le sort qui a fait d'eux des victimes à plaindre et ne pouvant se décider à surpasser leurs drames ils finissent par lâcher prise et renoncer à  la vie.

 

- Bien que la roue de la vie tourne sans arrêt, on peut rester figé dans le temps à travers notre mémoire car en fait, c'est cela le pouvoir du souvenir ; un substitut au présent même s'il révèle de la souffrance et du malheur et comme le dit Guy de Maupassant : « le passé est un miroir horrible qui nous rend triste ».

 

- Pour les individus hypersensibles qui s'attachent trop à leurs passés ,il est bon  de dire que cette adhération est évidemment stérile et ne produit que le chagrin et l’amertume sans rien en tirer .Tel est le cas des amoureux qui échouent dans leur relation et se trouvent incapables de revivre l'amour encore une fois . Donc, être fortement lié au passé nous empêche de surmonter les obstacles et de se libérer de nos échecs.

 

-Les souvenirs malheureux nous marquent à vie :

Les mésaventures, les échecs, les événements malheureux ou tragiques laissent un impact indélébile sur la personne. Leurs traces sont ancrées dans leur mémoire (les innombrables récits autobiographies en témoignent).

Cet impact est tel que, parfois, il handicape la personne, l’empêche de poursuivre sa vie et d’évoluer dans son parcours quotidien (combien de personnes n’arrivant pas à surmonter une mauvaise expérience, sombrent dans la déprime ou mettent fin à leur vie).

 

SOUVENIRS ET ILLUSION

 

- « Tant que le cœur conserve des souvenirs,  l’esprit garde des illusions », affirme CHATEAUBRIAND.

 

- Tel un mirage, le souvenir nous procure un bonheur éphémère et nous submerge dans des illusions sans issues ce qui provoque la rupture avec le présent et nous empêche de profiter pleinement 

 

- L’évocation des souvenirs est souvent accompagnée par la nostalgie qui n’est pas bonne conseillère comme l’on dit car elle crée en nous des sentiments d’autant plus contradictoires qui se traduisent par une jouissance douloureuse qu’ils nous empêchent de voir la réalité des choses et nous poussent à idéaliser les souvenirs, or l’idéal n’est qu’illusion.

 

- Bien que certains souvenirs soient illusoires parce qu’ils paraissent futiles ou qu’ils nous empêchent de voir la réalité des choses à cause de leur aspect virtuel et de la profonde nostalgie qu’ils provoquent 

 

- Tout le monde sait très bien que les souvenirs sont une remémoration des évènements passés qu’on a vécus avant, et que les souvenirs ne sont pas des faits réels qu’on peut considérer comme étant de la réalité, c’est la réalité du passé et en ce moment-là on ne peut pas la considérer comme un fait réaliste ; c’est pourquoi on dit que les souvenirs ont un côté illusoire.

 

- Les souvenirs nous empêchent de vivre au jour le jour. Ils nous mettent toujours en arrière, vers le passé ce qui nous laisse accoler à ce passé sans pouvoir penser au moment présent ainsi qu’à l’avenir et à nos ambitions. On peut même illustrer cette idée par l’exemple des personnes qui ont vécu dans une période de guerre et d’hostilité. Ces personnes vont toujours se souvenir de leur passé mélancolique où ils ont beaucoup souffert de l’atrocité de l’adversaire .Cela va répercuter sur leur présent ainsi que leur avenir.

 

 

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