Le progrès scientifique et
technique: avantages et inconvénients
A l’aube de l’ère
industrielle, l’homme formait le grand espoir de devenir le maître absolu de
toute chose. En effet, grâce au progrès scientifique et technique, l’humanité a
réellement franchi un pas gigantesque vers la modernité et le
bien-être. Or, toute médaille a son revers, a-t-on dit, car le
développement technique permis par la raison et la science s’est mué en
esclavage et en aliénation des humains. De là, deux questions d’une importance
capitale s’imposent : Dans quelle mesure l’homme
a-t-il véritablement profité des apports du progrès scientifique et
technique ? Qu’est-ce qui a poussé, cependant, certains à ne voir en ce
développement qu’un nouveau moyen d’asservissement et donc de malheur
des hommes ?
Nombreux sont ceux
qui défendent avec force le progrès scientifique et technique affirmant qu’il
est à l’origine de « l’affranchissement de l’individu de la
servitude et de l’ignorance ». Tout d’abord,
ils disent que sans ce développement, l’homme n’aurait jamais pu se
débarrasser de certaines maladies dangereuses coûtant
parfois,la vie à plusieurs centaines de milliers de personnes comme la
tuberculose ou encore le tétanos. Au début du XXème siècle, Charles
Nicolle, a trouvé de sa part le moyen de prévenir les épidémies de
typhus,… Ensuite, ces gens ajoutent que les progrès
signalés dans le domaine du transport et de la communication sont
indéniables vu que les distances ont été raccourcies, et que les hommes
"se connectent " aujourd'hui avec une rapidité
vertigineuse ! Le Fax, l’Internet et le Wifi, dernier
cri de ces inventions, ne sont que quelques exemples de la réussite
de l’homme moderne à transmettre ses idées et ses projets à ses semblables
dans un temps record.Par ailleurs, les individus se mettent
aujourd’hui, à naviguer virtuellement autour du Globe sans plus avoir besoin de
dépenser de l'argent. Il sera même possible, depuis son salon,
de repérer sa maison et celle du voisin grâce à des logiciels utilisant les
images satellite de plus en plus précises! En 2024, l’homme
coloniserait la Lune.! Les premiers « colons » auront pour mission
d’étudier les possibilités d’implantation durable sur d’autres planètes. Dans
le même temps, sur Terre, on continue de dompter les éléments. D’ailleurs,
l’homme avait repoussé les limites de l’impossible en construisant en plein
désert de Rub al-Khali à DUBAI des pistes de ski alpin en créant un
environnement hivernal artificiel au moyen de climatiseurs tandis qu'à
l'extérieur, la température atteint les cinquante degrés !
Finalement, l’optimisme atteindra son apogée quand les mortels réaliseront leur
rêve « fou » : l’immortalité froide grâce à la
« cryogénisation », cette nouvelle technique qui permettra de conserver
les malades en vie à très basse température !
Cependant,
plusieurs personnes affirment que le progrès scientifique et technique n’a fait
qu’accélérer la dégradation de l’homme et accroître son malheur. En
premier lieu, ces gens pessimistes annoncent que jamais l’espèce
humaine n’a été aussi menacée dans son existence qu’après l’approfondissement
des recherches scientifiques et le gaspillage de sommes faramineuses dans ce
même cadre. La course effrénée et folle vers l’armement
pour s’approprier des engins les plus sophistiqués capables de dévaster
les villes, de raser la terre et de décimer les populations ne fait que
confiner ces gens dans leur pessimisme ! L’exemple tragique de la
bombe atomique largué en août 1945 sur les villes d’Hiroshima et Nagasaki
n’était pas seulement une preuve criante des desseins
sinistres de l’homme qui sait parfaitement user de ses instincts les plus
primitifs, mais c’est aussi un signe avant-coureur
de la marche aveugle de l’homme vers son propre autodestruction. Sur
le plan écologique encore, le fléau des réfugiés climatiques ou
écoréfugiés qui sévira sur la planète n’est qu’un autre exemple de la liste
trop longue des dérapages de l’être humain et de sa démesure qui a mis
l’environnement en danger. C’est ainsi que le réchauffement climatique
entraînera à lui seul la migration massive d’environ un milliard d’individus
d’ici l’an 2050, selon les prévisions ! L’émission des gaz à effet de
serre a participé, de sa part, à l’augmentation des catastrophes naturelles ou à
leurs violences. Le bilan tragique du cyclone Nargis qui a frappé la Birmanie,
il y a trois ans, est tragique puisqu'on a parlé de dizaines de
milliers de morts, de disparus et de sans-abri.
Même
dans les secteurs qui n’ont rien à avoir avec la colère de la nature, l’on se rend aisément compte des aspects négatifs de ce
progrès. Ainsi, tout le monde aurait le plein droit de se féliciter de la
révolution informatique si elle n'avait pas été à l'origine de
ce fossé numérique béant qui s'est creusé entre les différents
pays et si elle ne s’était pas accompagnée malheureusement d’une
hausse des inégalités sociales. L’Internet est l’exemple qui illustre le
plus convenablement cet état des choses : les utilisateurs du Web dans le
monde vivent dans leur écrasante majorité dans des pays
industrialisés, contre moins de un pour cent dans les pays les plus
pauvres du monde !
En conclusion, l’on peut dire qu’il est aberrant de nier les apports
incontestables du progrès scientifique et technique qui a modifié de fond en
comble le profil général de l’histoire humaine. En revanche, il est insensé de
fermer les yeux sur les « mauvais usages » et les
« détournements » de la science pour reprendre les termes de Frédéric
JOLIOT. C’est la raison pour laquelle peut être qu’on a remarqué une prise de
conscience par l’homme des dégâts écologiques, pour ne citer qu’un
exemple, que son évolution a occasionnés. Déjà à l’aube du XXI ème siècle, des
énergies nouvelles voient le jour. En témoigne la mise sur le marché des
premiers véhicules à moteur hybride. D’autre part, la ratification par la
quasi-totalité des nations du Globe du protocole de Kyoto qui vise à réduire
l’émission des gaz à effet de serre, en particulier le dioxyde de carbone,
dévoile le souci majeur de l’homme de « pallier- au moins- aux
conséquences de ses fautes », selon l’expression d’André GIDE, faute de
pouvoir éradiquer le Mal.
Quels
sont donc les moyens adéquats qui permettraient à l’humanité d’éviter
l’Apocalypse et d’épargner à son espèce une extinction dramatique
surtout que les problèmes de toutes sortes pullulent encore : crise
alimentaire, cours de pétrole pesant lourd sur les prix du transport et
entraînant « une hausse des prix très brutale », d’après
l’un des responsables illustres de l’ONU ?
Texte écrit par Atef AYED
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