« Le racisme n’est pas mort », écrivait Viansson-Ponté.
Pensez-vous vraiment que l’intolérance existe encore malgré le progrès de la société humaine ?
Malgré le développement de la société des hommes, l’intolérance reste un problème épineux qui menace l’humanité sur tous les niveaux. C’est dans cette perspective que Viansson-Ponté déclare que « le racisme n’est pas mort ».
Quelles sont les principales manifestations de l’intolérance ? Ne faut-il pas trouver des solutions à ce mal rongeur de la société humaine ?
Personne ne peut oublier la fameuse déclaration de Jean-Marie Le Pen, le chef du front national français, lorsqu’il a prononcé : « Le racisme comme les noirs ne doit pas exister ». Autrement dit, la négation du racisme passe, selon lui, par l’extermination des noirs et de tous les étrangers qui sont obligatoirement différents. Il s’agit, alors, d’un fanatisme outré, voire aveugle pour la patrie. Ce même chef de parti n’a-t-il pas dit « La France pour les français » ? Cette affirmation ne met-elle pas au jour l’idée de la xénophobie. Sans oublier, le régionalisme répandu dans les sociétés des hommes. En effet, personne ne peut nier que rares sont les parents qui félicitent un mariage entre blanche et noire ou entre citadine et rural ou inversement : ils pensent, avec préjugés bien sûr, qu’ils sont plus raffinés, plus civilisés et encore plus supérieurs. Par ailleurs, de nos jours, on parle aussi de fanatisme dans le domaine de sport. Ainsi, il n’ya qu’à voir les incidents qui surviennent entre les supporters de deux équipes de footballs disputant un match important, pour comprendre que l’on n’est pas prêt de supporter les uns les autres. Le même scénario se répète avec les hommes politiques de différents partis. Ce qui explique un manque de disposition à la tolérance, à tous les niveaux. En effet, quelque soit le domaine, les notions de compétition et de prestige gouvernent le monde et le rêve de puissance est celui de tous. Quelle qu’en soit la forme, le fanatisme est un extrémisme dans les idées qui conduit inévitablement à l’intolérance et à la barbarie. En fait, les exemples ne manquent pas, aujourd’hui, puisque partout, dans le monde, éclatent des violences et des conflits armés dus à l’égoïsme, l’égocentrisme et au fanatisme si aveugles. Comme c’était le cas au Rwanda, en ex-Yougoslavie ou récemment à Birmanie tout en exterminant, en terrifiant et en excluant ses habitants Rohinga parce qu’ils sont des musulmans. C’est là un bilan très pessimiste certes, mais tout à fait conforme à la réalité actuelle.
En revanche, les causes de l’intolérance et de la cruauté et l’inhumanité qui en découlent sont l’égoïsme, l’intérêt personnel et les préjugés qui sont une conséquence de l’ignorance. En réalité, l’ignorance est justement, l’une des causes les plus profondes de l’intolérance qui fait beaucoup de mal. En effet, pour qu’il y ait tolérance, il faut qu’il y ait connaissance, et ce, grâce à l’éducation familiale, scolaire et sociale : information, formation de l’individu, formation du citoyen, en parfait accord avec la société dont il fait partie. C’est pourquoi, il n’est pas impossible, aujourd’hui, d’arriver à supporter, chacun, les grandes vertus et les qualités de l’autre. Car il suffit, pour cela, de nier en soi l’égoïsme, l’égocentrisme, la jalousie et le mépris ou la peur de celui qui est différent, la xénophobie. Pour y parvenir, il faut également se débarrasser de ses préjugés. C’est en effet, les préjugés et l’ignorance qui font que l’on n’accepte pas l’autre. Dès lors que l’on fait un pas vers lui, qu’on apprend à le connaitre, on arrive à le comprendre et donc à l’accepter, et c’est une nécessité. La prise de conscience de cette nécessité rend possible un but commun et une action commune pour la paix et le bonheur de l’humanité. Il en résulte que les hommes doivent apprendre à « regarder tous dans la même direction » s’exclame Voltaire dans son Traité sur la tolérance. Les seules solutions sont donc la connaissance, la tolérance et la solidarité. Sans oublier, le rôle important des écrivains et des intellects dans ce combat et dans cette prise de conscience.
En guise de conclusion, on remarque que l’intolérance n’est pas disparue durant les siècles. Pour lutter contre ce fléau, il importe de combattre à priori l’ignorance et l’égoisme pour que les gens s’acceptent mutuellement malgré leurs différences.
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