À votre avis, la vitesse n’apporte-t-elle aux hommes que des motifs d’inquiétude ?
Développez votre point de vue sur cette question en vous appuyant sur des arguments et des exemples variés.
Introduction :
- Idée générale : La conception de la vie a changé. L’individu est un maillon qui fait partie d’un tout. De ce fait, il est amené à suivre la mouvance et à s’adapter au nouveau rythme d’une vie effrénée.
- La thèse : Certains acceptent de mettre en avant leurs occupations au détriment de leur confort, et personnel, et familial. D’autres, au contraire se sentent piégés et happés par une cadence déchaînée du quotidien. Ils en pâtissent et deviennent anxieux et inquiets face au temps qui ne leur suffit plus pour remplir toutes leurs obligations.
- Les problématiques : On se demande dès lors comment concevoir ce temps ? Est-il un facteur de frustration qui s’ajoute à la panoplie des soucis actuels ? Ou bien, mieux géré et conçu, se révèle-t-il un allié et une source de confort et de détente ?
Le développement :
La thèse : La vitesse favorise l’anxiété de l’individu :
- Phrase introduisant le paragraphe argumentatif : De nos jours, la plupart des individus sont unanimes face à ce constat : La vitesse se révèle stressante et étouffante pour l’homme moderne.
- Argument : En effet, le temps est conçu comme un contenant qu’il faut optimiser au maximum pour un meilleur rendement. Si le temps devient une source de stress et d’anxiété c’est parce que remplir convenablement son emploi de temps est désormais, un enjeu majeur de nos jours et un gage d’intelligence.
- Exemple : On peut citer à ce titre l’anxiété des parents, soucieux du bon développement de leur progéniture. Ces derniers passent leur journée à courir d’école en club, de club en garderie, de garderie en cours particulier veillant à ce qu’aucune seconde ne soit gaspillée au risque d’être taxé de mauvais parents. C’est notamment, le cas en Chine, où l’attention des enfants est même sollicitée pendant leurs courts moments de sommeil par des histoires racontées ou des chansons écoutées à leur insu, par leurs parents.
- Phrase qui conclut le paragraphe argumentatif : Vu sous cet angle, le temps n’existe plus, il est réduit à un moyen, à un outil qui permet à l’individu de répondre à une succession interminable d’exigences et d’activités.
Mais comme dans la majorité des cas, les emplois du temps sont trop ambitieux et perfectionnistes, une journée ne suffit pas pour accomplir toutes les tâches ! Si bien que frustré, l’individu accuse le temps et cède à l’anxiété et au stress.
Phrase intermédiaire qui permet le passage à la deuxième partie du développement : Néanmoins, cette frustration ressentie vis-à-vis du temps qui passe peut parfois donner lieu à des initiatives originales. N’est-ce pas Alphonse de Lamartine, qui, se sentant lésé par la fuite inexorable du temps, a écrit un poème mémorable intitulé Le Lac ?
Le temps est une source de détente et de plaisir :
- Phrase introduisant le paragraphe argumentatif : Le temps conçu en tant qu’objectif en soi peut en effet, se révéler moins stressant pour la personne, mieux il devient un allié du bonheur. Il est ainsi dissocié de la vitesse, revers irréversible d’une vie qui se veut exemplaire.
- Argument : Désintéressé et renonçant à des objectifs à atteindre coûte que coûte, l’individu change sa conception du temps. Ce dernier revêt un sens inédit et nouveau. Le souci de la personne se résume à profiter de ce temps à sa disposition et non plus à le remplir pour exploiter tout son potentiel.
- Exemple : Le cas des retraités occidentaux est idoine dans une telle perspective du temps. Pour bon nombre de travailleurs quittant la vie active, la retraite apparaît comme le graal enfin atteint. Ils sont libres désormais de savourer l’élixir de la vie, ce pour lequel ils se sont acharnés durant toute une vie de besognes et de corvées quotidiennes. Ils sont capables de renouer « avec l’art » de « faire » des choses par eux-mêmes et de « ralentir le rythme en restant simplement seuls avec (eux- mêmes) ». Le temps n’a pour cette catégorie privilégiée d’individus, à ce stade, qu’une valeur, celle de jouir, de profiter des heures et de chaque journée pour exercer et vaquer à leurs loisirs.
- Phrase qui conclut le paragraphe argumentatif : En somme, le temps n’est plus entaché de notions telles que la vitesse, la productivité ou encore la performance. Il ne subsiste plus aucune relation d’inimité ou de rancœur entre l’individu et cette notion de temps. Ce dernier est enfin perçu comme un havre, une manne de plaisirs et de réjouissances inépuisables.
La conclusion :
- La synthèse : le temps, ce concept, somme toute, abstrait et dénué de toute volonté personnelle, se trouve accusé de tous les maux et de toutes les misères de l’humanité : stress, anxiété, déprime, burn out, asthénie, abattement…Que sais-je d’autre ! Or le problème ne réside absolument pas dans le temps mais plutôt dans la manière de l’envisager et de le concevoir.
- L’ouverture de nouveaux horizons : Cependant, il est assez aisé d’élaborer des théories que de vivre réellement l’expérience. La volonté de l’individu et les objectifs ambitieux ou à la portée de ses possibilités sont les seules clés pour ouvrir de nouveaux horizons et bannir toutes les déconvenues d’une vie rythmée par la vitesse. Mais alors, quels sont les recours de ces gens qui prendront le temps d’avoir un regard critique sur leur façon de gérer leur temps ? Comment s’armer pour mieux négocier avec le temps ?
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