-Test
diagnostic pour le tronc commun.
- Les types
de textes
-La
narration.
-La
description.
-L'argumentation.
-Lire le
théâtre.
-Le champ
lexical.
-Sujets de
production écrite.
-Test
diagnostic pour le tronc commun.
Il permet le positionnement de
chaque élève avant le début des projets.
Texte:
Je me souviens que lorsque j’étais enfant, les chasseurs apportaient à la
maison, vers l’automne, de belles et douces perdrix (1) ensanglantées. On me donnait
celles qui étaient encore vivantes,et j’en prenais soin. J’y mettais la
même ardeur et les mêmes tendresses qu’une mère pour ses enfants,et je
réussissais à en guérir quelques unes. Elles seraient mortes de fatigue et de
chagrin si je ne leur eusse donné la liberté. Aussi, je m’étais habitué à
sacrifier le plaisir de la possession au plaisir de la générosité. C’était un jour de vives émotions que celui où je
portais une de mes palombes (2) sur la fenêtre. Je lui donnais mille baisers. Je la priais de se souvenir de moi et de revenir manger
les fèves tendres de mon jardin. Je l’embrassais encore, le cœur gros et les
yeux pleins de larmes. Enfin, je la posais sur la
fenêtre. Elle restait quelque temps immobile, puis elle partait avec un petit
cri de joie qui m’allait au
cœur.
( 1,2 : Les perdrix et les palombes sont des oiseaux)
Questions:
1-Propose un titre au
texte.(1pt.)
2-Réponds par
« vrai » ou « faux » :
L’auteur: a -raconte un
souvenir. b- rédige un article sur les oiseaux.(1pt.)
3-Choisis la bonne
réponse: L’enfant éprouve envers les perdrix un sentiment de:
a- haine . b- amour et
tendresse . (
4-Avec quoi l’auteur compare t- il la tendresse qu’il donne aux perdrix ?(1pt) .
5- Mets les phrases
suivantes à la voix passive (
a- L’enfant a libéré la perdrix.
1-………………………………………………………
b-La perdrix aimera toujours cet enfant.
2-………………………………………………………
6- Complète les phrases
suivantes par une expression de cause(
a-Le car a eu un grave
accident ……………………………………………………………………..
b- Elle ne peut pas sortir la nuit……………………………………………………
7- Écris correctement les
verbes entre parenthèses.(
1- Il faut que nous (protéger)
les animaux.
2-Si j’avais un oiseau, je lui (donner) la liberté.
8- Mets cette phrases au
discours indirect(
2-La maman a demandé à son
fils : « As-tu révisé tes leçons ? »
-…………………………………………………………………………………………………
9 . Complète le tableau
suivant : (
Verbes |
Personnes |
Présent |
Passé composé |
Passé simple |
-Dire -Sortir |
Je Nous |
………………… ………………… |
……………………………… ………………………………. |
……………………… …………………….. |
10- Tu as assisté à un accident
de la route. Raconte. (
Dimanche dernier vers dix heures du matin,……………………………………………………………………….
Mise à niveau : Les types de textes
1- Consigne : Classez les textes ci-dessous selon leurs types et justifiez votre réponse par des indices précis :
Sur toutes les routes autour de Goderville, les paysans et leurs femmes
s'en venaient vers le bourg, car c'était jour de marché. Les mâles allaient, à
pas tranquilles, tout le corps en avant à chaque mouvement de leurs longues
jambes torses, déformées par les rudes travaux, par la pesée sur la charrue qui
fait en même temps monter l'épaule gauche et dévier la taille, par le fauchage
des blés qui fait écarter les genoux pour prendre un aplomb solide, par toutes
les besognes lentes et pénibles de la campagne. Leur blouse bleue, empesée,
brillante, comme vernie, ornée au col et aux poignets d'un petit dessin de fil
blanc, gonflée autour de leur torse osseux, semblait un ballon prêt à
s'envoler, d'où sortait une tête, deux bras et deux pieds.
La Ficelle Maupassant. / Incipit
.......................................
-Mon père, je vous aime et
vous respecte, malgré votre colère; mais je vous ferai fort humblement observer
que j'ai vingt-deux ans. Vous m'avez assez souvent dit que je suis majeure,
pour que je le sache. J'ai fait de mon argent ce qu'il m'a plu d'en faire, et
soyez sûr qu'il est bien placé ...
Eugénie Grandet
Balzac (éd. Folio p192)
.......................................
Quand le repas fut fini, Cacambo crut, ainsi que Candide, bien payer son
écot en jetant sur la table de l'hôte deux de ces larges pièces d'or qu'il
avait ramassées ; l'hôte et l'hôtesse éclatèrent de rire, et se tinrent
longtemps les côtés. Enfin ils se remirent : « Messieurs, dit l'hôte, nous
voyons bien que vous êtes des étrangers ; nous ne sommes pas accoutumés à en
voir. Pardonnez-nous si nous nous sommes mis à rire quand vous nous avez offert
en payement les cailloux de nos grands chemins
Candide
Voltaire
...........................................
J’allais
poser mille questions, lorsque ma mère me dit :
-Mange.
Et comme j’oubliais ma
tartine, elle poussa ma main dans ma bouche.
Puis, elle se tourna
vers Paul :
-Toi, va d’abord mettre tes
pantoufles, sinon tu vas nous faire encore une angine. Allez, file !
La Gloire de mon père Marcel Pagnol.
Narratif |
Descriptif |
Argumentatif |
Prescriptif |
|
|
|
|
Texte :
Mon père était le
cinquième enfant d'un tailleur de pierres de Valréas, prés d'Orange.
La famille y était
établie depuis plusieurs siècles. D'où venaient-ils ? Sans doute
d'Espagne, car j'ai retrouvé, dans les archives de la mairie, des Lespagnol,
puis des Spagnol.
De plus, ils
étaient armuriers de père en fils, et trempaient des épées dans les eaux de l'Ouvèze : occupation, comme chacun sait, noblement espagnole.
Cependant, parce
que la nécessité du courage a toujours été inversement proportionnelle à la
distance qui sépare les combattants, les tromblons et les pistolets remplacèrent bientôt les espadons et les colichemardes : c'est alors que mes aïeux se firent
artificiers, c'est-à-dire qu'ils fabriquèrent de la poudre, des cartouches et
des fusées.
L'un d'eux, un
arrière-grand-oncle, sortit un jour de sa boutique à travers une fenêtre
fermée, dans une apothéose d'étincelles, entouré de soleils tournoyants, sur
une gerbe de chandelles
romaines.
Il n'en mourut
pas, mais sur sa joue gauche, la barbe ne repoussa plus. C'est pourquoi,
jusqu'à la fin de sa vie, on l'appela "Lou Rousti", c'est-à-dire Le
Rôti.
C'est peut-être à
cause de cet accident spectaculaire que la génération suivante
décida – sans renoncer aux cartouches ni aux fusées – de ne
plus les garnir de poudre, et ils devinrent "cartonniers", ce qu'ils
sont encore aujourd'hui.
Voilà un bel
exemple de sagesse latine : ils répudièrent d'abord l'acier, matière
lourde, dure, et tranchante ; puis la poudre, qui ne supporte pas la
cigarette, et ils consacrèrent leur activité au carton, produit léger,
obéissant, doux au toucher, et en tout cas non explosible.
Cependant mon grand-père,
qui n'était pas "monsieur l'aîné", n'hérita pas de la cartonnerie, et
il devint, je ne sais pourquoi, tailleur de pierres. Il fit donc son tour de
France, et finit par s'établir à Valréas, puis à Marseille.
La Gloire de Mon Père, Marcel Pagnol
Analyse : Travail par
groupes
Groupe.1 |
G.2 |
C.3 |
G.4 |
Montrez qu’il s’agit d’un texte narratif : - - - - A quel moment l’auteur arrête la narration pour donner
un commentaire ? - - |
Quel est le ton de ce texte ? - Justifiez votre réponse par des indices précis : - - - |
Découpez le texte en trois mouvements et donnez un
titre à chacun : 1- (…………à……………) 2- (…………à……………) 3- (…………à……………) |
Relevez du texte le champ lexical: 1-des armes - - - - - 2-des métiers: - - - - |
-Synthèse /
interprétation : quelle est la visée de Pagnol dans ce texte?
La description réaliste d’un
lieu
Texte :
Il se trouve dans certaines provinces
des maisons dont la vue inspire une mélancolie égale à celle que provoquent les
cloîtres les plus sombres, les landes les plus ternes ou les ruines les plus
tristes. Peut-être y a-t-il à la fois dans ces maisons et le silence du cloître
et l'aridité des landes et les ossements des ruines. La vie et le mouvement y
sont si tranquilles qu'un étranger les croirait inhabitées, s'il ne rencontrait
tout à coup le regard pâle et froid d'une personne immobile dont la figure à
demi monastique dépasse l'appui de la croisée, au bruit d'un pas inconnu. Ces
principes de mélancolie existent dans la physionomie d'un logis situé à Saumur,
au bout de la rue montueuse qui mène au château, par le haut de la ville. Cette
rue, maintenant peu fréquentée, chaude en été, froide en hiver, obscure en
quelques endroits, est remarquable par la sonorité de son petit pavé
caillouteux, toujours propre et sec, par l'étroitesse de sa voie tortueuse, par
la paix de ses maisons qui appartiennent à la vieille ville, et que dominent les
remparts. Des habitations trois fois séculaires y sont encore solides quoique
construites en bois, et leurs divers aspects contribuent à l'originalité qui
recommande cette partie de Saumur à l'attention des antiquaires et des
artistes. Il est difficile de passer devant ces maisons, sans admirer les
énormes madriers dont les bouts sont taillés en figures bizarres et qui
couronnent d'un bas-relief noir le rez-de-chaussée de la plupart d'entre elles.
Ici, des pièces de bois transversales sont couvertes en ardoises et dessinent
des lignes bleues sur les frêles murailles d'un logis terminé par un toit en
colombage que les ans ont fait plier, dont les bardeaux pourris ont été tordus
par l'action alternative de la pluie et du soleil. Là se présentent des appuis de
fenêtre usés, noircis, dont les délicates sculptures se voient à peine, et qui
semblent trop légers pour le pot d'argile brune d'où s'élancent les oeillets ou
les rosiers d'une pauvre ouvrière. Plus loin, c'est des portes garnies de clous
énormes où le génie de nos ancêtres a tracé des hiéroglyphes domestiques dont
le sens ne se retrouvera jamais. Tantôt un protestant y a signé sa foi, tantôt
un ligueur y a maudit Henri IV. Quelque bourgeois y a gravé les insignes de sa
_noblesse de cloches_, la gloire de son échevinage oublié. L'Histoire de France
est là tout entière.
EUGENIE GRANDET ,
Balzac
Analyse : Travail par
groupes
Groupe.1 |
G.2 |
C.3 |
G.4 |
Relevez quelques les indices qui montrent la précision de
la description et le sens du détail. |
Dégagez du texte les figures de style suivantes : -la comparaison : -la métaphore : -l’hyperbole : -l’antiphrase : |
Relevez du texte tous les adjectifs qualificatifs et dites
s’ils sont épithètes ou attributs, objectifs ou subjectifs.(dans un tableau) |
Relevez du texte le champ lexical de : 1-la mélancolie : - - - - - 2-la résistance : - - - - - |
-Synthèse /
interprétation : quelle est la visée de Balzac dans l’incipit du
roman?
La description réaliste d’un
groupe
Texte :
Chez
Jourdain, la grande salle était pleine de mangeurs, comme la vaste cour était
pleine de véhicules de toute race, charrettes, cabriolets, chars à bancs,
tilbury, carrioles innommables, jaunes de crotte, déformées, rapiécées, levant
au ciel, comme deux bras, leurs brancards, ou bien le nez par terre et le
derrière en l'air.
Tout
contre les dîneurs attablés, l'immense cheminée, pleine de flamme claire,
jetait une chaleur vive dans le dos de la rangée de droite. Trois broches
tournaient, chargées de poulets, de pigeons et de gigots ; et une délectable
odeur de viande rôtie et de jus ruisselant sur la peau rissolée, s'envolait de
l'âtre, allumait les gaietés, mouillait les bouches.
Toute
l'aristocratie de la charrue mangeait là, chez maît' Jourdain, aubergiste et
maquignon, un malin qui avait des écus.
Les plats passaient, se
vidaient comme les brocs de cidre jaune. Chacun racontait ses affaires, ses
achats et ses ventes. On prenait des nouvelles des récoltes. Le temps était bon
pour les verts, mais un peu mucre pour les blés.
Tout à coup le
tambour roula, dans la cour, devant la maison. Tout le monde aussitôt fut
debout, sauf quelques indifférents, et on courut à la porte, aux fenêtres, la
bouche encore pleine et la serviette à la main.
La Ficelle,
Maupassant
Analyse : Travail par
groupes
Groupe.1 |
G.2 |
C.3 |
G.4 |
Consigne : Montrez tous les indices de la description dans le
texte. |
Dégagez du texte les figures de style suivantes : -la comparaison : -la métaphore : -l’hyperbole : -l’antiphrase : |
Repérez les indices de la dévalorisation des mangeurs |
Relevez du texte tous les adjectifs qualificatifs et
dites s’ils sont épithètes ou attributs, objectifs ou subjectifs. |
Thème :
L’ironie et la satire sociale
2- Consigne :
-Après l’analyse
des deux textes, montrez comment chacun des deux auteurs met en œuvre la mise à
mal la religion catholique.
-De quel des deux
textes, l’anticléricalisme vous semble le plus efficace ? Pourquoi ?
Rien n'était si beau,
si leste, si brillant, si bien ordonné que les deux armées. Les trompettes, les
fifres, les hautbois, les tambours, les canons, formaient une harmonie telle
qu'il n'y en eut jamais en enfer. Les canons renversèrent d'abord à peu près
six mille hommes de chaque côté ; ensuite la mousqueterie ôta du meilleur des
mondes environ neuf à dix mille coquins qui en infectaient la surface. La
baïonnette fut aussi la raison suffisante de la mort de quelques milliers
d'hommes. Le tout pouvait bien se monter à une trentaine de mille âmes.
Candide, qui tremblait comme un philosophe, se cacha du mieux qu'il put pendant
cette boucherie héroïque.
Enfin, tandis que les
deux rois faisaient chanter des Te Deum chacun dans son camp, il prit le parti
d'aller raisonner ailleurs des effets et des causes. Il passa par-dessus des
tas de morts et de mourants, et gagna d'abord un village voisin ; il était en
cendres : c'était un village abare que les Bulgares avaient brûlé, selon les
lois du droit public. Ici des vieillards criblés de coups regardaient mourir
leurs femmes égorgées, qui tenaient leurs enfants à leurs mamelles sanglantes ;
là des filles éventrées après avoir assouvi les besoins naturels de quelques
héros rendaient les derniers soupirs ; d'autres, à demi brûlées, criaient qu'on
achevât de leur donner la mort. Des cervelles étaient répandues sur la terre à
côté de bras et de jambes coupés.
Candide s'enfuit au plus vite
dans un autre village : il appartenait à des Bulgares, et des héros abares
l'avaient traité de même. Candide, toujours marchant sur des membres palpitants
ou à travers des ruines, arriva enfin hors du théâtre de la guerre, portant
quelques petites provisions dans son bissac, et n'oubliant jamais Mlle
Cunégonde. Ses provisions lui manquèrent quand il fut en Hollande ; mais ayant
entendu dire que tout le monde était riche dans ce pays-là, et qu'on y était
chrétien, il ne douta pas qu'on ne le traitât aussi bien qu'il l'avait été dans
le château de monsieur le baron avant qu'il en eût été chassé pour les beaux
yeux de Mlle Cunégonde.
CANDIDE
, VOLTAIRE
…………………………………
Les écoles
normales primaires étaient à cette époque de véritables séminaires, mais l'étude
de la théologie y était remplacée par des cours d'anticléricalisme.
On enseignait à ces jeunes
gens que l'Eglise n'avait jamais été rien d'autre qu'un instrument
d'oppression, et que le but et la tâche des prêtres, c'était de nouer sur les
yeux du peuple le noir bandeau de l'ignorance, tout en lui chantant des fables,
infernales ou paradisiaques.
La mauvaise foi des
"curés" était d'ailleurs prouvée par l'usage du latin, langue
mystérieuse, et qui avait, pour les fidèles ignorants, la vertu perfide des
formules magiques.
La papauté était dignement
représentée par les deux Borgia, et les rois n'étaient pas mieux traités que
les papes : ces tyrans ne s'occupaient guère que de leurs concubines quand
ils ne jouaient pas au; pendant ce temps, leurs "suppôts" percevaient
des impôts écrasants, qui atteignaient jusqu'à dix pour cent des revenus de la
nation.
C'est-à-dire que les cours
d'histoire étaient élégamment truqués dans le sens de la vérité républicaine.
ÉVALUATION SUR L'ARGUMENTATION
TEXTE
Quand on veut voyager
Je ne conçois qu'une manière
de voyager plus agréable que d'aller à cheval, c'est d'aller à pied. On part à
son moment, on s'arrête à sa volonté, on fait tant et si peu d'exercice qu'on
veut. On observe tout le pays ; on se détourne à droite, à gauche ; on examine
tout ce qui nous flatte ; on s'arrête à tous les points de vue.
Aperçois-je une rivière, je la côtoie ; un bois touffu, je vais sous son ombre
; une grotte, je la visite ; une carrière, j'examine les minéraux.
Partout où je me plais, j'y reste. A l'instant que je m'ennuie, je m'en vais.
Je ne dépends ni des chevaux ni du postillon. Je n'ai pas besoin de choisir des
chemins tout faits, des routes commodes ; je passe partout où un homme peut
passer ; je vois tout ce qu'un homme peut voir ; et, ne dépendant que de
moi-même, je jouis de toute la liberté dont un homme peut jouir
J'ai peine à comprendre
comment un philosophe peut se résoudre à voyager autrement,et s'arracher à
l'examen des richesses qu'il foule aux pieds et que la terre prodigue à sa vue.
Qui est-ce qui, aimant un peu l'agriculture, ne veut pas connaître les
productions particulières aux climats des lieux qu'il traverse, et la manière
de les cultiver ? Qui est-ce qui, ayant un peu de goût pour l'histoire
naturelle, peut se résoudre à passer un terrain sans l'examiner, un rocher sans
l'écorner,des montagnes sans herboriser, des cailloux sans chercher des
fossiles ?
Combien de plaisirs
différents on rassemble par cette agréable manière de voyager ! sans compter la
santé qui s'affermit, l'humeur qui s'égaie. J'ai toujours vu ceux qui
voyageaient dans de bonnes voitures bien douces, rêveurs, tristes, grondants,
ou souffrants et les piétons toujours gais, légers et contents de tout. Combien
le coeur rit quand on approche du gîte! combien un repas grossier paraît
savoureux ! avec quel plaisir on se repose à table ! Quel bon sommeil on fait
dans un mauvais lit ! Quand on ne veut qu'arriver, on peut courir en chaise de
poste mais quand on veut voyager, il faut aller à pied.
Jean-Jacques Rousseau, Emile ou de l'Education
(1762)
QUESTIONS :
1. Quels sont, selon
Jean-Jacques Rousseau, les avantages du voyage à pied ? Justifiez par un
indice :
-
……………………………………………………………………………………………………………………….
- ……………………………………………………………………………………………………………………….
-………………………………………………………………………………………………………………………..
-………………………………………………………………………………………………………………………..
-
……………………………………………………………………………………………………………………….
-
……………………………………………………………………………………………………………………….
2. Jean-Jacques Rousseau est
pour le voyage à pied.
A quels procédés d'écriture
a-t-il recours pour convaincre le lecteur de son point de vue ?
Justifiez votre réponse par
des exemples du texte.
-
……………………………………………………………………………………………………………………….
-………………………………………………………………………………………………………………………..
-………………………………………………………………………………………………………………………..
-………………………………………………………………………………………………………………………..
-………………………………………………………………………………………………………………………..
3. Expliquez :
-flatte :…………………….- le coeur rit :……………………….-carrière :…………………
4- PE : Rédigez
un paragraphe argumentatif dans lequel vous défendrez votre loisir préféré.
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………....
…………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
ANTIGONE, murmure, le regard perdu. — Le bonheur…
CRÉON, a un peu honte soudain. — Un pauvre mot, hein ?
ANTIGONE, doucement. — Quel sera-t-il, mon bonheur ? Quelle
femme heureuse deviendra-t-elle, la petite Antigone ? Quelles pauvretés
faudra-t-il qu’elle fasse elle aussi, jour par jour, pour arracher avec ses
dents son petit lambeau de bonheur ? Dites, à qui devra-t-elle mentir, à qui
sourire, à qui se vendre ? Qui devra-t-elle laisser mourir en détournant le
regard ?
CRÉON, hausse les épaules. — Tu es folle, tais-toi.
ANTIGONE. — Non, je ne me tairai pas ! Je veux savoir
comment je m'y prendrai, moi aussi, pour être heureuse. Tout de suite, puisque
c'est tout de suite qu'il faut choisir. Vous dites que c'est si beau la vie. Je
veux savoir comment je m'y prendrai pour vivre.
CRÉON. — Tu aimes Hémon ?
ANTIGONE. — Oui, j'aime Hémon. J'aime un Hémon dur et jeune
; un Hémon exigeant et fidèle, comme moi. Mais si votre vie, votre bonheur
doivent passer sur lui avec leur usure, si Hémon ne doit plus pâlir quand je
pâlis, s'il ne doit plus me croire morte quand je suis en retard de cinq
minutes, s'il ne doit plus se sentir seul au monde et me détester quand je ris
sans qu'il sache pourquoi, s'il doit devenir près de moi le monsieur Hémon,
s'il doit apprendre à dire « oui », lui aussi, alors je n'aime plus Hémon !
CRÉON. — Tu ne sais plus ce que tu dis. Tais-toi.
ANTIGONE. — Si, je sais ce que je dis, mais c'est vous qui
ne m'entendez plus. Je vous parle de trop loin maintenant, d'un royaume où vous
ne pouvez plus entrer avec vos rides, votre sagesse, votre ventre. (Elle rit.)
Ah ! je ris, Créon, je ris parce que je te vois à quinze ans, tout d'un coup !
C'est le même air d'impuissance et de croire qu'on peut tout. La vie t’a
seulement ajouté tous ces petits plis sur le visage et cette graisse autour de
toi.
CRÉON, la secoue.— Te tairas-tu, enfin ?
ANTIGONE. — Pourquoi veux-tu me faire taire ? Parce que tu
sais que j'ai raison ? Tu crois que je ne lis pas dans tes yeux que tu le sais
? Tu sais que j'ai raison, mais tu ne l'avoueras jamais parce que tu es en
train de défendre ton bonheur en ce moment comme un os.
CRÉON. — Le tien et le mien, oui, imbécile !
ANTIGONE. — Vous me dégoûtez tous avec votre bonheur ! Avec
votre vie qu'il faut aimer coûte que coûte. On dirait des chiens qui lèchent
tout ce qu'ils trouvent. Et cette petite chance pour tous les jours, si on
n'est pas trop exigeant. Moi, je veux tout, tout de suite, — et que ce soit
entier — ou alors je refuse ! Je ne veux pas être modeste, moi, et me contenter
d'un petit morceau si j'ai été bien sage. Je veux être sûre de tout aujourd'hui
et que cela soit aussi beau que quand j’étais petite — ou mourir.
Anouilh (Jean), Antigone,
Paris, Éditions de la Table Ronde, 1947.
Explication linéaire du texte :
1-Situation du passage.
2-Lecture vocale.
3-Découpage en mouvements :
a-
b-
c-
4--Analyse de chaque mouvement.
5-Conclusion .
Lis attentivement cet extrait de La
Ficelle et dégage le champ lexical de la souffrance:
Quand il fut assis à table, dans l'auberge de Jourdain, il
se remit à expliquer l'affaire. Un maquignon de Montivilliers lui cria :
- Allons, allons, vieille pratique, je la connais, ta
ficelle !
Hauchecorne balbutia :
- Puisqu'on l'a retrouvé çu portafeuille ?
Mais l'autre reprit :
- Tais-toi, mon pé, y en a qui trouve et y en a un qui
r'porte. Ni vu ni connu, je t'embrouille !
Le paysan resta suffoqué. Il comprenait enfin. On l'accusait
d'avoir fait reporter le portefeuille par un compère, par un complice.
Il voulut protester. Toute la table se mit à rire.
Il ne put achever son dîner et s'en alla, au milieu des
moqueries.
Il rentra chez lui, honteux et indigné, étranglé par la colère,
par la confusion, d'autant plus atterré qu'il était capable, avec sa finauderie
de Normand, de faire ce dont on l'accusait, et même de s'en vanter comme d'un
bon tour. Son innocence lui apparaissait confusément comme impossible à
prouver, sa malice étant connue. Et il se sentait frappé au coeur par
l'injustice du soupçon.)
Alors il recommença à conter l'aventure, en allongeant
chaque jour son récit, ajoutant chaque fois des raisons nouvelles, des protestations
plus énergiques, des serments plus solennels qu'il imaginait, qu'il préparait
dans ses heures de solitude, l'esprit uniquement occupé par l'histoire de la
ficelle; On le croyait d'autant moins que sa défense était plus compliquée et
son argumentation plus subtile.
- Ca, c'est des raisons d'menteux, disait-on derrière son
dos.
Il le sentait, se rongeait les sangs, s'épuisait en efforts
inutiles.
Il dépérissait à vue d'oeil.
Les plaisants maintenant lui faisaient conter "la
Ficelle" pour s'amuser, comme on fait conter sa bataille au soldat qui a
fait campagne. Son esprit, atteint à fond, s'affaiblissait.
Vers la fin de décembre, il s'alita.
Il mourut dans les premiers jours de janvier et, dans le
délire de l'agonie, il attestait son innocence, répétant :
- Une 'tite ficelle ...une 'tite ficelle ... t'nez, la
voilà, m'sieu le Maire.
L’écrit au Cycle Secondaire
Qualifiant :
En plus des compétences traditionnelles associées à l’écrit (raconter, décrire,
argumenter), les Orientations Pédagogiques de 2002 , réhabilite la compétence de l’analyse et de la réflexion personnelle,
en précisant que :
« La spécificité du
Cycle Qualifiant implique le recours à des activités de production écrite
diversifiées, susceptibles de faire accéder l’élève au degré d’autonomie
escompté. A cet effet, outre les pratiques recommandées par les R.P de1994 ,
apparaîtront, l’essai littéraire, le commentaire composé, la production de dossiers
thématiques, etc. »
Comment traiter un sujet de PE ?
1-Bien lire et comprendre la consigne.
2-Rechercher les idées.
3-Elaborer un plan
4-Rédaction sur le brouillon.
5-Affinement et copie sur le propre.
Exemples de sujets:
Production écrite 1:
La narration
Consigne:
Après avoir lu quelques chapitres dans La Gloire de
Mon Père, racontez un souvenir amusant de votre enfance.
Production écrite
2: La description
Consigne1:
En imitant la description des Normands
dans le marché, décrivez la foule dans un souk marocain.
Consigne2:
Après avoir lu ce portrait
valorisant du père du narrateur, rédige un texte semblable sur ton oncle:
Mon père, qui s'appelait Joseph, était
alors un jeune homme brun, de taille médiocre, sans être petit. Il avait un nez
assez important, mais parfaitement droit, et fort heureusement raccourci par sa
moustache et ses lunettes, dont les verres ovales étaient cerclés d'un mince
fil d'acier. Sa voix était grave et plaisante et ses cheveux, d'un noir bleuté,
ondulaient naturellement les jours de pluie.
Consigne3:
En suivant le modèle du portrait
d'Oluf dans Le Chevalier Double, décrivez un jeune homme étrange
dans votre quartier.
Production écrite
3 : L’essai littéraire.
Consigne1:
« Les parents sont
souvent à l’origine du bonheur ou du malheur de l’enfant. »
Commentez
cette réflexion , à la lumière de votre lecture d’Antigone d’Anouilh et d’Eugénie
Grandet de Balzac.
Démarche :
Analyse de la
consigne :
Soulignement des mots clés.
Recherche des idées et des
indices à partir des œuvres .
Élaboration du plan :
Rédaction sur le brouillon.
Copie sur le propre.
Consigne2:
« Claude Bernard affirmait
que l’homme n’est que le produit de son milieu, étudiez le personnage
d’Eugénie, à la lumière de cette théorie. »
Démarche :
Analyse de la consigne :
Soulignement des mots clés.
Recherche des idées et des
indices à partir des œuvres .
Élaboration du plan.
Rédaction sur le brouillon.
Copie sur le propre.
AUTRES SUJETS
-Le tronc commun
Reconstruction de phrases |
L’expansion de la phrase |
Le compte rendu |
La prise de notes |
a- Maître Hauchecorne- injustement-
accusé- est-les villageois- par . b-ses rhumatismes- malgré-
péniblement- se baissa- prendre- pour- la ficelle. .... |
-Enrichissez les phrases
suivantes : a- Hauchecorne tentait de
prouver son innocence. b- Le paysan meurt chez lui. c- Les paysan prennent leur
déjeuner chez Jourdain. ... |
-Dans une lettre à un ami, tu
lui rends compte de la nouvelle de Maupassant . |
-Écouter une édition du journal
télévisé en français sur |
La narration |
La description |
L’argumentation |
La prescription |
- raconter un souvenir
personnel après lecture d'un extrait d'un journal personnel d'un grand
écrivain français. -imiter un récit (PS-Imp) puisé
dans La Ficelle de Maupassant. |
- suivre le modèle de
description du restaurant de Maitre Jourdain dans La Ficelle
pour décrire un restaurant populaire dans votre ville. -..... |
-produire une scène de théâtre
( une confrontation entre deux personnes ). -..... |
-Rédige un dialogue que tu as
eu avec ta grand-mère qui refuse de se faire soigner par un médecin moderne. -Tu écrits une lettre à un ami
fumeur pour lui prescrire de renoncer à la cigarette.(utilise ce document pour rechercher
des d'arguments) -.... |
-La première année bac
La narration |
La description |
L’argumentation |
Le compte rendu |
La synthèse |
-raconter un souvenir d’enfance
(La Gloire de mon père) -Utiliser le passé simple dans
un récit pour le moment de l’événement raconté et le présent pour le moment
de l’écriture. |
-décrire un lieu pour inspirer
un sentiment de mélancolie qui préfigure le malheur des protagonistes.(
l’incipit d’Eugénie Grandet) - brosser le portait physique
ou moral d’un personnage(Monsieur Grandet (p.29), Eugénie, Charles… |
-Le face à face entre Créon et
Antigone. -D’après vous, Antigone
a-t-elle raison ou tort de défier le roi. -La confrontation d’Eugénie et de
son père après le don de l’or. |
-rendre compte d’un chapitre lu
hors classe. |
-synthétiser trois extraits sur
l’image du père dans les 3 œuvres au programme : 1-glorifié chez Pagnol. 2- dévalorisé chez Balzac et
chez Anouilh (Créon). |
Élaboration de dossiers |
Remise en ordre d’un récit |
Le commentaire composé |
L’essai littéraire |
-Les genres littéraires :
comédie, tragédie, nouvelle, roman, compte,essai… -Les tonalités dans un texte
littéraire : le pathétique, le comique, le tragique…(les illustrations
seront puisées dans les œuvres). |
-choisir un court récit dans
une œuvre au programme , désordonner les phrases puis demander aux élèves de
les remettre en ordre. |
-donner à l’élève une fiche
technique sur le C.C. , ensuite étudier un texte collectivement en classe,
pour enfin charger les élèves à s’exercer sur des extraits hors classe. |
- « Les parents sont
souvent à l’origine du bonheur ou du malheur de l’enfant. Commentez cette réflexion , à
la lumière de votre lecture d’Eugénie Grandet. » -« Claude Bernard
affirmait que l’homme n’est que le produit de son milieu, étudiez le
personnage d’Eugénie, à la lumière de cette théorie. » |
La
deuxième année bac
La narration |
La description |
L’argumentation |
Le compte rendu |
-résumer un chapitre de Candide
ou du Rouge et le noir -... |
-la description de
l’espace dans un roman classique(l’incipit du R.N) -la description merveilleuse de
l’Eldorado ou la description de la guerre dans Candide. |
-le raisonnement de
Pangloss, de Candide, de Martin… - étudier avec les élèves un
passage argumentatif, en dégager le parcours argumentatif, les arguments, la
thèse défendue, la thèse réfutée, les indices de l’énonciation…; puis faire rédiger des
paragraphes argumentatifs sur d’autres thèmes. |
-après l’étude de Candide,
faire le compte rendu des principales tendances philosophiques du
XVIIIème siècles et dire comment est figurée chacune d’elle et les
personnages qui les représentent. |
La synthèse |
Le commentaire composé |
L’essai
littéraire |
-proposer des extraits
des œuvres étudiées, évoquant une même réalité et demander aux élèves d’en faire
une synthèse. |
-donner à l’élève une fiche
technique sur le C.C. , ensuite choisir un texte à étudier en classe, pour
enfin charger les élèves à s’exercer sur des extraits hors classe. |
-pour Candide ,
proposer une formule de l’œuvre ou un jugement critique sur l’un des thèmes
suivant : -l’amour - le bonheur- la
guerre – la naïveté- l’optimisme outré-le paradis perdu. (cf. Profil d’une
œuvre). |
Narratif |
Descriptif |
Argumentatif |
Prescriptif |
Candide Les indices de la
narration: a-Le passé simple. b-Les verbes d'action. c-les indicateurs
temporels. |
La Ficelle Les indices de la
description: a -l'imparfait de l'état. b-les verbes d'état. c-les adjectifs et les
autres caractérisants. |
Eugénie Grandet Les indices de
l'argumentation: a- l'expression d'un point
de vue (j'ai donné mon argent..) , suivi des arguments:(je suis majeure...) b-les liens logiques: mais. |
La Gloire de mon père La prescription se fait ici
à l'aide du mode impératif: mange, va, file. |
La narration
Texte :
Mon père était le
cinquième enfant d'un tailleur de pierres de Valréas, prés d'Orange.
La famille y
était établie depuis plusieurs siècles. D'où venaient-ils ? Sans doute
d'Espagne, car j'ai retrouvé, dans les archives de la mairie, des Lespagnol,
puis des Spagnol.
De plus, ils
étaient armuriers de père en fils, et trempaient des épées dans les eaux de l'Ouvèze : occupation, comme chacun sait, noblement espagnole.
Cependant, parce
que la nécessité du courage a toujours été inversement proportionnelle à la
distance qui sépare les combattants, les tromblons et les pistolets remplacèrent bientôt les espadons et les colichemardes : c'est alors que mes aïeux se firent
artificiers, c'est-à-dire qu'ils fabriquèrent de la poudre, des cartouches et
des fusées.
L'un d'eux, un
arrière-grand-oncle, sortit un jour de sa boutique à travers une fenêtre
fermée, dans une apothéose d'étincelles, entouré de soleils tournoyants, sur
une gerbe de chandelles
romaines.
Il n'en mourut
pas, mais sur sa joue gauche, la barbe ne repoussa plus. C'est pourquoi,
jusqu'à la fin de sa vie, on l'appela "Lou Rousti", c'est-à-dire Le
Rôti.
C'est peut-être à
cause de cet accident spectaculaire que la génération suivante
décida – sans renoncer aux cartouches ni aux fusées – de ne
plus les garnir de poudre, et ils devinrent "cartonniers", ce qu'ils
sont encore aujourd'hui.
Voilà un bel
exemple de sagesse latine : ils répudièrent d'abord l'acier, matière
lourde, dure, et tranchante ; puis la poudre, qui ne supporte pas la
cigarette, et ils consacrèrent leur activité au carton, produit léger,
obéissant, doux au toucher, et en tout cas non explosible.
Cependant mon
grand-père, qui n'était pas "monsieur l'aîné", n'hérita pas de la
cartonnerie, et il devint, je ne sais pourquoi, tailleur de pierres. Il fit
donc son tour de France, et finit par s'établir à Valréas, puis à Marseille.
La Gloire de Mon Père, Marcel Pagnol
Analyse : Travail par
groupes
Groupe.1 |
G.2 |
C.3 |
G.4 |
Montrez qu’il s’agit d’un texte narratif : - PS:fit,mourut,fabriquèrent
- Les verbes d'action:tremper,fabriquer,
rejeter,... c-les indicateurs temporels:depuis
plusieurs siècles,bientôt , d'abord ,puis... A quel moment l’auteur arrête la narration pour donner
un commentaire ? - Voilà un bel exemple de
sagesse latine ... |
Quel est le ton de ce texte ? - comique Justifiez votre réponse par des indices précis : - théâtralisation de l'accident de
l' arrière-grand-oncle - hyperboles: - apothéose d'étincelles, soleils tournoyants |
Découpez le texte en trois mouvements et donnez un
titre à chacun : 1- L'origine de la famille (Mon père à des fusées.) 2- L'anecdote d'un oncle (L'un d'eux à aujourd'hui)
3- Commentaire du narrateur (Voilà un bel exemple
à la fin) |
Relevez du texte le champ lexical: 1-des armes -épées - les tromblons - les pistolets - les espadons -les colichemardes - cartouches 2-des métiers: - armuriers - artificiers - tailleur de pierres |
-Synthèse / interprétation :
quelle est la visée de Pagnol dans ce texte?
L'ironie(l'antiphrase) est
une figue qui consiste à dire le contraire de ce que l'on veut réellement dire.
C'est un procédé très
fréquent chez Voltaire dans Candide
Dans cet extrait, il se moque
des hommes qui s'entretuent sauvagement dans une guerre pour des raisons
banales.
Exemples:
"si beau, si leste, si
brillant, si bien ordonné": or ces deux armées
vont se livrer à un massacre!
"formaient une harmonie
telle qu'il n'y en eut jamais en enfer": l'antithèse:(harmonie//enfer)
renforce le ton ironique.
"neuf à dix mille
coquins qui en infectaient la surface": il parle
des hommes comme des virus, c'est le point de vue des deux armées.
"cette boucherie
héroïque": on on
appelle cette figure l'oxymore, les soldats des deux camps se croient des
héros!
"les deux rois faisaient
chanter des Te Deum chacun dans son camp": la
prière que "chantent" les deux rois est déplacée!! Elle ne va pas
avec les massacres qu'ils vont présider.
De même pour l'extrait, de La
Gloire de mon père:
Le narrateur se moque de l'église
et de son enseignement pour mettre en relief l'enseignement des écoles laïque:
- "le but et
la tâche des prêtres, c'était de nouer sur les yeux du peuple le noir bandeau
de l'ignorance, tout en lui chantant des fables, infernales ou paradisiaques": l'emploi de "but" et de "tâche" pour
qualifier l'action malsaine des prêtres.
Mais on peut facilement remarquer que la critique de
l'Église chez Marcel Pagnol est directe, alors que Voltaire utilise un style
plus fin et plus subtile. L'attaque est plus masquée,et donc plus efficace.
......................................................................................
Corrigé de
l'évaluation sur l'argumentation:
Texte de J.J
Rousseau:
Caractéristiques argumentatives / Procédés d'écriture
:
- Répétition - examine ... examine / agréable ...
agréable
- Accumulation - Les piétons toujours gais, légers
et contents de tout.
- Hyperbole - Toujours gais / Contents de tout.
- Phrases exclamatives - Combien le coeur rit quand on
approche du gîte! combien un repas grossier paraît savoureux ! / Quel bon
sommeil on fait dans un mauvais lit !
- Lexique mélioratif - agréable / plaisirs / s'égaie / contents
Vocabulaire :
- attire l'attention
- montrer les avantages
- être heureux
- traits du visage
…………..
Réponse
Avantages du voyage à pied :
- Contact avec la nature - Une rivière, je la côtoie.
- La liberté - On s'arrête à sa volonté.
- Moyen de connaissance - Connaître les productions.
- Moyen de découverte - On observe tout le pays.
- Bienfait physique - La santé qui s'affermit.
- Bienfait moral - L'humeur qui s'égaie.
................................................................
La gloire de
mon père, Marcel
Pagnol p21-22
I- Compréhension :
1-Faites un découpage de ce
texte en mouvements, puis donnez un titre à chacun.
a- Portrait
physique du père(1èr paragraphe).
b- Rencontre du
père et de la mère puis mariage(2ème paragraphe).
c- Renoncement au
métier de couturière(3ème paragraphe).
2- Quel métier faisait la
mère du narrateur avant son mariage ?
-Elle était
couturière
3-Déterminez le type et le
genre de ce texte.
-Type : narratif.
-Genre:
autobiographique.
4-Choisissez la bonne
réponse :
a- Augustine est :-la mère de Marcel -sa sœur -sa tante.
b-Le salaire de Joseph
c’est :-54 francs-45francs.
c-Le père du narrateur a une
taille :-petite –moyenne -grande.
II- Langue :
1-Indiquez la valeur des
temps soulignés.
a- Il avait un nez
assez important: l'état, la description.
b- les verres ovales étaient
cerclés d'un mince fil d'acier: l'état, la description.
c Il rencontra un dimanche une petite
couturière brune qui s'appelait Augustine, et il la trouva si jolie
qu'il l'épousa aussitôt: actions successives.
2-Dégagez du texte : -une
comparaison. -une hyperbole.
-une comparaison: c'était vingt-cinq ans de plus que moi.
-une hyperbole:de toute éternité
3-Le narrateur dresse un
portrait valorisant de son père : relevez deux expressions qui le
montrent:
-parfaitement droit, et fort heureusement
raccourci
..........................................................................
Texte :
Il se trouve dans certaines
provinces des maisons dont la vue inspire une mélancolie égale à celle que
provoquent les cloîtres les plus sombres, les landes les plus ternes ou les ruines
les plus tristes. Peut-être y a-t-il à la fois dans ces maisons et le silence
du cloître et l'aridité des landes et les ossements des ruines. La vie et le
mouvement y sont si tranquilles qu'un étranger les croirait inhabitées, s'il ne
rencontrait tout à coup le regard pâle et froid d'une personne immobile dont la
figure à demi monastique dépasse l'appui de la croisée, au bruit d'un pas
inconnu. Ces principes de mélancolie existent dans la physionomie d'un logis
situé à Saumur, au bout de la rue montueuse qui mène au château, par le haut de
la ville. Cette rue, maintenant peu fréquentée, chaude en été, froide en hiver,
obscure en quelques endroits, est remarquable par la sonorité de son petit pavé
caillouteux, toujours propre et sec, par l'étroitesse de sa voie tortueuse, par
la paix de ses maisons qui appartiennent à la vieille ville, et que dominent
les remparts. Des habitations trois fois séculaires y sont encore solides
quoique construites en bois, et leurs divers aspects contribuent à l'originalité
qui recommande cette partie de Saumur à l'attention des antiquaires et des
artistes. Il est difficile de passer devant ces maisons, sans admirer les
énormes madriers dont les bouts sont taillés en figures bizarres et qui
couronnent d'un bas-relief noir le rez-de-chaussée de la plupart d'entre elles.
Ici, des pièces de bois transversales sont couvertes en ardoises et dessinent
des lignes bleues sur les frêles murailles d'un logis terminé par un toit en
colombage que les ans ont fait plier, dont les bardeaux pourris ont été tordus
par l'action alternative de la pluie et du soleil. Là se présentent des appuis
de fenêtre usés, noircis, dont les délicates sculptures se voient à peine, et
qui semblent trop légers pour le pot d'argile brune d'où s'élancent les oeillets
ou les rosiers d'une pauvre ouvrière. Plus loin, c'est des portes garnies de
clous énormes où le génie de nos ancêtres a tracé des hiéroglyphes domestiques
dont le sens ne se retrouvera jamais. Tantôt un protestant y a signé sa foi,
tantôt un ligueur y a maudit Henri IV. Quelque bourgeois y a gravé les insignes
de sa _noblesse de cloches_, la gloire de son échevinage oublié. L'Histoire de
France est là tout entière.
EUGENIE GRANDET ,
Balzac
Analyse : Travail par
groupes
Groupe.1 |
G.2 |
C.3 |
G.4 |
Relevez quelques les indices qui montrent la précision
de la description et le sens du détail. - portes garnies de clous énormes -petit pavé caillouteux -pièces de bois transversales sont couvertes en ardoises et
dessinent des lignes bleues... |
Dégagez du texte les figures de style suivantes : -la comparaison : une mélancolie égale à celle
que provoquent les cloîtres- -la métaphore : le regard pâle et froid -l’hyperbole : -L'Histoire de France est là tout entière. -l’antiphrase :
Quelque bourgeois y a gravé les
insignes de sa noblesse |
Relevez du texte tous les adjectifs qualificatifs et
dites s’ils sont épithètes ou attributs, objectifs ou subjectifs.(dans un tableau)
: Rappel: -L'adjectif
épithète est collé au nom (sans l'emploi d'un verbe d'état): (pâle ) L'attribut est
employé avec un v. d'état:. (tranquilles
) -Un adj. est
objectif est neutre(froide,chaude)
. Un adj. subjectif porte un jugement de celui qui
parle( ternes, tristes..) |
Relevez du texte le champ lexical de : 1-la mélancolie : - mélancolie - - ternes - sombres - pâle -tristes 2-la résistance : - séculaires - solides - énormes - remparts- |
-Synthèse /
interprétation : quelle est la visée de Balzac dans l’incipit du
roman?
Le
champ lexical de la souffrance:
Balbutier- suffoqué- honteux -
indigné- étranglé par la colère- frappé au coeur par l'injustice du soupçon-
solitude- se rongeait les sangs- s'épuisait- Il dépérissait - s'affaiblissait-
il s'alita-le délire de l'agonie.
Production écrite 2: La
description
Consigne2:
Après avoir lu ce portrait
valorisant du père du narrateur, rédige un texte semblable sur ton oncle:
Exemple de texte produit par des élève de niveau moyen:
Mon oncle, qui
s'appelait Mustapha, était alors un jeune homme brun, de taille grande, sans
être petit. Il avait un nez un peu pointu, mais parfaitement beau. Il avait un
visage ovale avec des yeux marron. Ses cheveux étaient noirs et bouclés et sa
moustache bien taillée. Il portait souvent une veste noire et un pantalon
blue-Jean. Je l'admirais beaucoup car il était toujours souriant et sympathique
avec tout le monde.
Consigne3:
Portrait d'un jeu,ne homme bizarre
dans mon quartier ( modèle: portrait d'Oluf)
Kaddour a bientôt
quinze ans. Son caractère devient de plus en plus inexplicable ; sa
physionomie, quoique parfaitement belle, est d'une expression embarrassante ;
il est brun avec tous les traits de la race Mhara ; mais sous son front
blanc scintille entre deux paupières orangées un oeil aux longs cils
noirs. Son regard inspire le frisson et la terreur. Mais, il n'est pas
agressif. Il est souvent bien habillé, or il marche ern parlant tout seul.
Tantôt il fréquente les vieillards et les sages du village, tantôt il joue à la
marelle avec les gamines.
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