« L’enfant
disparut et l’homme se montra avec ses joies qui passent et ses chagrins qui
restent », affirme Chateaubriand.
Pensez-vous que les souvenirs aient du mal à disparaître ?
Vous développerez sur la question un essai argumentatif cohérent et
illustré par des exemples précis et/ou des citations d’auteurs.
Le souvenir est le fil qui retient le
passé, c’est un lien étroit qui s'établit entre hier et aujourd'hui c'est
pourquoi il symbolise la morale, l'expérience est l'héritage
collectif. Les souvenirs sont en quelque sorte sont notre identité et font
partie de notre existence. Ainsi, est-ce vrai que les souvenirs aient du mal à
disparaître.
Evidemment, on ne peut
sûrement pas les extirper facilement ou les oublier temps qu'on le veut. En effet, un souvenir tragique qui
marque notre passé se reflète nécessairement sur nos actes et sur nos attitudes
dans le présent et comme dit Hugo : « souvenir
de douleur est douleur encore ». Certains restent prisonniers des
longues rétrospections durant lesquelles ils se culpabilisent et maudissent le
sort qui a fait d'eux des victimes à plaindre et ne pouvant se décider à
surpasser leurs drames ils finissent par lâcher prise et renoncer à la vie. Ma mère à titre d’exemple,
depuis le décès de ma grand-mère, ça fait plus de trois mois, est devenue
l'ombre d'elle même elle est tout le temps ailleurs on dirait qu'elle ne veut
plus avancer dans la vie. Un auteur dit à ce propos : « se souvenir c'est nier l'existence ».
Ainsi bien que la roue de la
vie tourne sans arrêt, on peut rester figé dans le temps à travers notre
mémoire car en fait, c'est cela le
pouvoir du souvenir ; un substitut au présent même s'il révèle de la souffrance
et du malheur et comme le dit Guy de Maupassant : « le passé est un miroir horrible qui nous rend triste ».
Cependant, ce pouvoir
captivant dont est doté le souvenir n'est vraiment efficace que si on se laisse
faire par faiblesse car avec une
bonne volonté on peut tout surpasser
dans la vie. Par ailleurs, faut
d'abord admettre le passé, le regarder en face et même se réconcilier avec lui.
Ensuite on pourra l'embellir et le blanchir en construisant un présent meilleur
et en aspirant à un avenir idéal ; d’ailleurs,
on dit souvent que : « le
présent est béni le reste est souvenir ». En
d’autres termes, la perte d'un être cher peut être compensée par la
rencontre d'un autre, la pauvreté par le travail, l'handicap par la vertu ainsi
est la vie elle nous prive d'un bonheur et nous en dote d'autres et comme
l’on dit : « une de
perdue dix de retrouvées ».
Il résulte de ce qui précède que le souvenir est un pas en arrière, et,
bien qu'il soit important pour la formation de notre personnalité il ne doit
jamais prendre le dessus sur le présent et sur l'avenir.
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