Pensez-vous qu'il faille recourir
à la violence pour conquérir la liberté?
Répondez à la question en rédigeant un texte
argumentatif et en vous appuyant sur des exemples précis.
L'homme est l'être de la liberté. Celle-ci est innée en
lui .Et depuis l'âge des pierres, l'être humain n'a pas cessé
de combattre et de lutter afin de conquérir sa liberté.
A ce propos, certains sont portés à
croire que la
liberté de l'homme ou bien d'un peuple ne se reprend que par force et par violence. D’autres, à l’opposé, s'accordant à dire que le mieux est de reprendre notre liberté outrée pacifiquement.
Alors, à quelles limites ces pareils
dires sont-ils reconnaissables ?
Le recours à la force est-t-il toujours
légitime et justifié ?
A priori, il me semble indéniable
que dans certains cas, la violence peut permettre de conquérir
la liberté.
En effet , il se peut que l'être
humain se trouve dans des conditions difficiles d'injustice et d'hégémonie qui
l'obligent, bon gré mal gré , à utiliser la force dans le but de défendre son
peuple et de combattre ceux qui viennent violer sa terre et violeter son peuple
.Il serait alors un traitre s'il demeure les bras croisés devant l'ennemi qui ,
remplit de haine et d'avidité ,est entrain de massacrer ses concitoyens et de
semer la terreur dans leurs pauvres cœurs ." Ce qui a été pris par force
ne pourrait être récupérer que par force ", c'est ce
que affirme Jamal Abdennaser .Echèbbi, lui aussi, confirme
cette idée :pour établir la justice ,il faut combattre l'ennemi par sa même
arme en disant " il n'aura jamais de justice que lorsque les forces seront
égales " .Bref , la violence et la
manière forte permettent aux peuples de contraindre l'oppresseur , à lâcher
prise et à s’incliner leurs vœux libertaires .
Néanmoins, on ne peut point nier que ce choix n'est pas toujours béni et pardonnable
vue les dégâts qui l’accompagnent. Une pareille orientation, un pareil
comportement ne sont pas toujours efficaces et capables de réaliser la
victoire et atteindre notre but celui de reprendre notre liberté perdue.
De prime abord, le recours à la violence est un acte bestial. En se perpétuant,
il peut se retourner contre les objectifs libertinaires. La violence se
transforme alors en un danger qui risque de mettre terme au désir de substituer
l'asservissement par l'émancipation .Il est pleinement possible à un peuple de
prôner sa terre et gagner son indépendance sans avoir recours à la violence et
à l'agression de l'autre .Citons à ce propos l'exemple de Mahatma Ghandi qui
appelle à la paix et à la guerre pacifiste et qui a pu libérer son pays de la
colonisation sans aucune goûte de sang . Le principe de " les fins
justifient les moyens " qui marque l'attitude de plusieurs
groupes aspirant à revendiquer leurs libertés arrachées et défendre leur
dignité outrée n'est pas toujours raisonnable .On est, donc, devant la
raison de la force et non pas la force de la raison.
Par ailleurs, la
violence barre les chemins à d'autres moyens plus humains. Elle ne donne pas
l'occasion à des démarches plus pédagogiques et plus éducatives d'ancrer ce
principe fondamental capable de rendre la vie de l'Homme meilleure.
Innombrables sont les moyens pacifistes et légitimes qui ont réussi à arracher
les libertés volées. En témoignent les
tunisiens qui, autrefois, ont revendiqué leur droit à syndiquer et
qui ont établit l'Union Générale Tunisienne des Travailleurs .Ils ont pu
résister le colonisateur et ont recouru à la force de l'esprit pour se défendre
et s’exprimer. D'où leur réussite à vaincre la guerre et
délivrer le peuple tunisien .Il en résulte donc que la
presse, l’art, la poésie fait partie de la résistance et de la guerre
libertaire .Ils pourraient être des armes bien puissantes.
Enfin, on peut toutefois, opter pour le dialogue qui a
l'avantage de remettre en ordre les choses et qui appelle à la concorde et à la
fraternité humaine .Ainsi, on s'écarte de
l'anarchie et de la violence qui font entrer le pays dans la confusion et des
troubles sans fin. L'écoute de l'autre et l'acceptation des négociations vont
évidemment aider à reprendre la liberté sans perte aucune. L'exemple
qui en atteste est celui du défunt Yaser Arafet qui
optait pour le dialogue avec les sionistes après être conscient de leur pouvoir
et leur force qui dépassent les siens.
Il résulte de tout ce qui a précédé que le recours à la force semble parfois être le
chemin de salut et le garant des libertés. Mais ceci ne doit pas nous faire nier que ce
choix présente des limites et qu'il existe d'autres moyens plus efficaces et
légitimes qui conduisent à la liberté sans mener des guerres ni
couler du sang.
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