lundi 28 octobre 2019

Peut-on se libérer du passé ?


Il est possible de se libérer du passé, ce dernier n’étant pas obligatoirement un poids qui nous écrase et nous empêche d’avancer et d’évoluer. En effet, il peut contribuer à l’évolution même d’un homme, à lui permettre de mieux vivre sa condition.
Il est également possible de dire que l’homme a la capacité de se libérer du passé étant donné qu’il est possible de surmonter un passé triste et douloureux rien que par l’oubli surtout si on fait preuve de volonté et si on a le désir de passer à une nouvelle phase de notre vie. Certes, plusieurs sont ceux qui ont pu refaire leur vie après un divorce, ou ceux qui ont repris goût à la vie après la mort d’un proche.
Finalement, il est également possible de voir que l’homme peut se libérer du passé car cela est dans son propre intérêt. Cette force libératrice le poussera à aller vers l’avant et à vivre son présent sans devoir en permanence subir les dégâts qu’a causé un passé douloureux.
Le passé est insurmontable :
Nous pouvons affirmer que l’homme ne peut se libérer du passé. En effet, le passé peut ressurgir à tout moment, aux moments ou on s’y attend le moins. Chaque élément peut être déclencheur du souvenir comme une odeur, un goût, un endroit ou un geste, l’association d’idées ne laisse aucun répit à l’homme qui souhaite se détacher de son passé. Ce souvenir peut réapparaître partout dans la maison, au travail, dans la classe et même quand on est entouré de nos proches.
Enfin, on sait que nous ne pouvons pas modifier notre passé. De cette impossibilité résulte des souvenirs douloureux qui ne laissent aucun répit à l’homme. Le passé laisse des marques tant physiques que psychologiques. Ces blessures accompagnent notre présent et ont une influence sur notre futur. Par exemple une histoire d’amour qui s’est mal passée peut alors avoir des répercussions sur les réactions d’un homme, les conséquences d’un événement peuvent blesser à tout jamais une personne, comme des mots blessants.

Pourquoi les hommes s'intéressent- ils à leur passé?


Pour savoir d'où ils viennent et surtout, à mon avis, qui ils sont. On se construit au cours de notre existence un passé, et c'est notre passé qui a fait de nous ce que nous sommes...
cela soulève pour moi les questions suivantes:
Que perd-on quand on perd la mémoire?
Peut-on vivre en ignorant le passé? En s'en désintéressant?
Quelle est l'importance du passé d'une personne? Connaitre l'histoire d'une personne ne permet-il pas de mieux la connaitre?
Dans quelle mesure le passé détermine-t-il le présent?
Les leçons du passé:
Est-on toujours capables d'apprendre de nos erreurs, ou de celles des générations précédentes?
Ne faut-il pas aussi oser remettre en cause des choses qui paraissaient établies, l'expérience des générations passées pour pouvoir avancer, renouveler les choses?
Arguments à utiliser :
Le passé peut être défini comme la matrice des événements présents. Il semble dès lors que le passé renferme les indices nécessaires à la compréhension du présent.
Le souvenir, ou plutôt, la «connaissance du passé» revête un intérêt non négligeable du point de vue identitaire. Dans toutes les civilisations en effet, la connaissance du passé, et notamment celle nos origines, a constitué un sujet de premier ordre. Ainsi, les tunisiens par exemple sont fiers de leurs appartenances à différentes civilisations : carthaginoise, phénicienne, arabo-musulmane…
Thucydide affirme que l'Histoire est un «perpétuel recommencement». Ainsi, l'Histoire peut apparaître comme un phénomène répétitif, et l'homme a donc la chance, ayant conscience de ses erreurs passées, de ne pas les reproduire.
Les critiques du souvenir :
Le souvenir peut enfermer l'individu dans la nostalgie. Celui qui connaît la guerre, ne regrette-t-il pas l'«âge d'or», c'est à dire la paix? Mais bien plus que cela, le souvenir peut être source de douleurs (psychologiques) en faisant émerger de vieux traumatismes. Les soldats gardent avec eux l’horreur de la guerre même après sa fin.

le souvenir peut être une source de bonheur comme il peut être une source de douleur.



*source de bonheur : quand la personne se souvient d'un passé révolu marqué par des moments qu'on ne peut plus restituer exp :enfance , amour, joie, présence d'être cher
Les petites joies qui jalonnent la période de l'enfance sont inoubliables parce que le bonheur est souvent là, tout près, à notre mesure, à notre portée, dans notre famille, nos relations, notre jeu, nos loisirs, parfois il nous faut du temps pour le savourer. Le souvenir permet d'apprécier cette période de sérénité, de béatitude et de la restituer.
* source de malheur: quand la personne a vécu des moments douloureux ( perte d'un être cher, échec scolaire , maladie, accident, emprisonnement, divorce, séparation, un conjoint peu compréhensif, un travail déplaisant, des ennuis financiers, ....)
Il est vrai que les mauvais souvenirs ne sont pas faciles à effacer de notre mémoire, surtout lorsqu'il s'agit de quelque chose qui nous a particulièrement marqué. Une rupture, une humiliation, un accident ou encore des paroles blessantes se gravent automatiquement dans notre esprit et souvent, on a du mal à tirer un trait dessus.
ces événements influent négativement sur l'état psychologique de la personne de sorte qu'elle perd le goût de vivre

Les souvenirs d’enfance sont-ils toujours heureux ?




Les souvenirs sont ce qui nous lie au passé et ce qui nous en reste. La plupart de nos souvenirs nous viennent de l’enfance. Ils peuvent être heureux ou malheureux selon plusieurs facteurs, dont le plus important est peut-être la famille. La famille, en nous offrant une enfance heureuse, nous donne des souvenirs heureux. Mais, qu’est-ce qu’une enfance heureuse ? Et qu’est-ce qu’un souvenir heureux ? D’où vient, aussi, que nous pensons à certains moments de notre enfance avec nostalgie et à d’autres avec amertume ?La question peut être traitée, d’abord, en cherchant ce qui fait le caractère heureux d’un souvenir d’enfance, puis, ce qui fait qu’un souvenir d’enfance peut être malheureux.
L’enfance est, peut-être, la période la plus importante de notre vie. Elle est décisive dans la formation de l’adulte que nous serons. Cette période passe trop vite et il ne nous en reste que des souvenirs. Ces derniers sont souvent nostalgiques car ils nous ramènent à des moments heureux où on est protégé et choyé. Ce sont des souvenirs d’innocence et d’irresponsabilité sympathique.
L’enfance est une période heureuse où l’individu existe par et dans la famille. La famille, le père et la mère principalement, mais aussi les grands parents, les tantes et les oncles, offrent à l’enfant un univers protecteur qui le met en sécurité et lui procure des moments de bonheur. Les baisers, les cadeaux, les mots doux et mêmes les fessées sont des événements qui peuvent paraître anodins à l’enfant, mais peuvent devenirs historiques pour l’adulte. Je peux me rappeler avec beaucoup de nostalgie et de bonheur le jour où papa, simple maçon, m’a offert, fièrement, une paire d’espadrilles qui lui ont coûtées 50Dh et qui ne m’ont pas plu. Je peux me remémorer avec tendresse les jours où, malgré moi, maman me décrassait le corps avec une certaine violence, comme si elle voulait me rendre blanc. On peut avoir une enfance marquée par la maladie. Mais, si on est entouré par une famille qui se sacrifie, qui est tendre et rassurante, les moments durs deviennent, un peu plus tard, des moments heureux. Les souvenirs des moments familiaux deviennent heureux à l’âge adulte, car c’est à ce moment-là qu’on mesure le bonheur et la chance d’avoir eu une famille.
Les souvenirs d’enfance sont, en effet, des souvenirs d’innocence et d’irresponsabilité sympathique. Quand on y pense, on n'est pas toujours très glorieux pendant l’enfance. On est même souvent ingrat. Mais on nous pardonne tout, on nous passe tout et on trouve sympathiques toutes, ou presque toutes nos bêtises. C’est que nous ne sommes pas responsables et que nous sommes incapables de méchanceté. On peut donc raconter avec des rires et des sourires le jour où on a massacré tous les poussins de grand-mère, la fois où on a cassé la moto de son oncle, la soirée où on a pété en plein repas familial, le jour où a volé l’argent que la maman avait pris dans la poche du père… Que de belles réminiscences, que du bonheur. Même les punitions qui ont suivi sont aujourd’hui des souvenirs heureux. Enfants, nous sommes considérés comme des petits diables, des « chaîtan. » Rien de vraiment mauvais ne peut venir de nous. C’est pourquoi nous nous souvenons de ces événements avec nostalgie. Nous aimerions bien avoir, adultes, droit à un peu de cette extraordinaire indulgence.
Ainsi, il apparaît que c’est dans la famille que se font les souvenirs heureux. Que la vie soit vraiment heureuse ou malheureuse, le bonheur ou le malheur du souvenir dépend d’abord de la qualité de la présence familiale.
La période de l’enfance ne passe pas trop vite pour tous les enfants. Tous les enfants n’ont pas droit à l’enfance. Certains ont le malheur d’être nés sans famille. Abandonnés, orphelins ou nés dans une mauvaise famille, ces enfants ne gardent de l’enfance que des souvenirs tristes et douloureux et des marques indélébiles dans leur corps, leur cœur et leur tête.
L’enfant sans famille ne garde de son enfance, le plus souvent, que des souvenirs douloureux. L’orphelin, même lorsqu’il a la chance de ne pas se retrouver dans la rue ou dans des établissement d’assistance publique, ne se sent ni aimé ni désiré. Il est à peine supporté et tout ce qu’on fait pour lui est donné comme une aumône. Il est, pour ainsi dire, tout le temps humilié. Souvent, l’enfant qui n’a pas de famille est appelé à affronter le monde des dures réalités très tôt. Il doit gagner lui-même son pain. Il n’a droit ni à l’école, ni à la santé. Il regarde les autres enfants avec envie et, parfois, avec rancune et haine. Si cet enfant devient un adulte avec juste de mauvais souvenirs, c’est une chance pour la société, car, des fois, il devient marginal et sa rancune devient soif de vengeance. Les souvenirs qui restent d’une enfance sans famille ne sont pas des souvenirs qu’on se remémore ou qu’on raconte. On les tait, on les noie dans l’alcool ou on les étouffe par la fumée cannabique. Il y en a de terribles, en effet. L’enfant ne peut pas se souvenir avec bonheur de la fois ou il a été violé, de toutes les fois où son mâalem l’a caressé avec une certaine insistance, du jour où il a été battu à mort et brûlé par sa lalla. Ce que désire cet enfant, c’est de pouvoir effacer sa mémoire.
Il ne faut pas déduire de cela qu’avoir une famille est synonyme de bonheur. Parfois, c’est de la famille que viennent les malheurs et les souvenirs malheureux. Quand l’enfant tombe dans une famille indigne, il est aussi malheureux, voire plus malheureux qu’un enfant sans famille. Imaginons un enfant dont le père, ivrogne et joueur, ne pratique que la langue des gros mots et des baffes, ou dont la mère est une prostituée alcoolique et droguée. Quels souvenirs peuvent rester à cet enfant de son enfance ? Les jours où les cris de son père et de sa mère le réveillent en sursaut, tremblant ? L’autre fois où la police est venue chercher son père à minuit, pour une affaire de coups et blessures? La fois où sa mère est rentrée avec un « monsieur », complètement grise ? Le jour où son père lui a soutiré les 5 dirhams que son grand-père lui avait donnés pour la fête du mouton ? L’enfant peut porter sur son corps même les marques de cette vie violente et impitoyable. Des parents pareils peuvent se montrer extrêmement violent envers l’enfant. L’enfant dont la famille n’en est pas une n’a pas d’enfance. Ses souvenirs d’enfance sont des blessures béantes à jamais.
Les souvenirs d’enfance ne sont pas toujours heureux. Il y a seulement des enfants dont les souvenirs heureux sont si nombreux que les moments de malheur deviennent insignifiants et d’autres dont les moments de bonheur sont si rares qu’ils ne peuvent penser à leur enfance qu’avec amertume et angoisse. C’est le facteur familial qui est souvent décisif dans les deux cas. Bonne, aimante, tendre, une famille, pauvre ou riche, cultivée ou ignorante, peut vous donner une enfance heureuse et des souvenirs de bonheur. Absente, violente, méchante, une famille vous vole votre enfance. Cependant, tout n’est jamais perdu pour l’homme, car de grands malheurs d’enfance peuvent donner naissance à de grands chefs d’œuvres littéraires et artistiques.